Hier, la tache de Colin Powell, demain celle de Obama

15 octobre 2014, par J.B.

Cela fait 2 semaines qu’un petit groupe de militants kurdes résiste avec héroïsme à la puissance militaire de l’EI. Chaque heure des informations sont fournies sur leur avancée inexorable. Des manifestations de soutien sont organisées pour venir en aide aux résistants dans la ville de Kobané, assiégée. Pendant ce temps, nous assistons au refus de la coalition occidentale de frapper l’EI et d’arrêter sa progression. Du côté de la Turquie, pays ami des Américains, la situation est devenue burlesque. L’aviation turque vient de lancer une opération contre des Kurdes qui protestaient contre le jeu étrange des Turcs.

Une fois de plus, le jeu des Américains et des Occidentaux est à découvert. Tous les médias qu’ils contrôlent exploitent l’opinion sur les atrocités de l’EI. Des photos montrant des personnes décapitées font le tour du monde. Question de soulever l’indignation et orienter les raisons de la colère vers la Syrie de Assad… dont ils réclament la tête, comme Sadam Hussein et Khadafi.

Mais l’affrontement rapporté par ces mêmes médias met en scène les mêmes assassins mais face aux habitants d’une ville kurde. Pourquoi le monde entier devrait s’indigner de la décapitation de quelques Occidentaux mais pas de centaines, voire de milliers, de Kurdes de Kobané ? En quoi ces femmes et hommes innocents qui combattent à armes inégales ne devraient-ils pas obtenir les bonnes considérations de l’ONU et de la coalition ? Quand Obama a lancé ses premières frappes aériennes, il n’a pas attendu un accord du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour les Kurdes assiégés, la Turquie dit attendre un accord de la communauté internationale...

La défaite programmée de cette ville occupée par des Kurdes est la démonstration que les Américains et les Occidentaux de la coalition sont les alliés objectifs de l’EI. Obama compte sur l’EI pour décapiter le président Syrien Assad. Colin Powell, en son temps, avait menti sur Sadam Hussein. Aujourd’hui, il s’en repend dans un livre disant que c’est désormais « une tâche » sur sa carrière exemplaire d’un Américain Noir. Demain, Kobané égorgée sera la « tâche indélébile » sur le CV de Obama, un autre Américain Noir.

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