Huguette Bello n’était pas une maire communiste : preuve par l’eau

30 décembre 2015, par J.B.

À Saint-Paul, un abonné sur cinq n’a pas les moyens de payer l’eau en temps et en heure, constate la Créole. Ce fermier leur demande 22 millions d’euros. C’est une partie du bilan de Huguette Bello en tant que maire de Saint-Paul. Une preuve supplémentaire s’il en fallait encore qu’alors que ce sont les communistes qui l’ont fait élire à la tête d’une commune de plus de 100.000 habitants, elle n’a pas mené une politique de communiste. Dire qu’elle voulait diriger la Région, quelle différence avec Didier Robert ?

22.000 factures d’eau sont impayées à Saint-Paul, annonce le Quotidien de ce mardi 29 décembre. Cette situation n’est pas nouvelle. Selon la direction du fermier, la Créole, 20 % des abonnés de Saint-Paul ont des difficultés à payer l’eau. C’est une nouvelle preuve de la crise à La Réunion, et de l’ampleur de la pauvreté.

Entre 2008 et 2014, cette ville était dirigée par Huguette Bello. Cette dernière voulait devenir présidente de la Région. C’est pourquoi cette information donne un aperçu de la politique menée par une personne qui se prétend communiste.

Rien n’a changé pour les pauvres

Quand le PCR l’a fait élire maire de Saint-Paul, elle avait pour mission d’appliquer les principes du parti. C’était une responsabilité considérable, car c’était la première fois que le Parti communiste réunionnais obtenait la direction d’une ville de plus de 100.000 habitants. La priorité du PCR, c’est la politique sociale. Cela concerne en premier lieu la lutte contre la pauvreté. Le dernier maire communiste était Evenor Lucas en 1958. C’est dire si les espoirs étaient grands. Bien sûr, 6 années n’allaient pas réparer les effets accumulés de 60 ans de politique de droite. Néanmoins, la population était en droit de penser que ce mandat allait être celui du redressement. Les chiffres donnés par la Créole montrent que ce sont bien 6 années qui ont été perdues avec Huguette Bello comme maire. Rien n’a changé pour les pauvres, car elle a refusé d’appliquer la politique du Parti communiste réunionnais. Et ces pauvres doivent encore payer 22 millions d’euros à la Créole ! Pas étonnant que devant ce bilan, les Saint-Paulois l’ont sanctionnée en 2014. Depuis, à chaque élection, Huguette Bello et ses candidats reculent toujours plus. Au lieu d’aller s’expliquer auprès de la population, Huguette Bello a décidé d’abandonner Saint-Paul en préférant garder son mandat de députée, plutôt que de mener l’opposition dans une ville de plus de 100.000 habitants.

C’est un incroyable gâchis d’autant plus qu’ailleurs, le PCR a fait élire d’autres maires qui n’ont pas failli.

D’autres maires élus grâce au PCR n’ont pas failli

Il suffit de rappeler quelles étaient les situations du Port et de La Possession en 1971 avant les victoires électorales du PCR. Le Port était la ville qui comptait le plus grand nombres de personnes vivant dans des bidonvilles. La Possession était un regroupement de plusieurs villages. En quelques années, Paul Vergès et Roland Robert ont appliqué des mesures concrètes qui ont redonné l’espoir à la population. Les bases de la transformation étaient là en 6 années, et en faisant confiance à la politique du Parti communiste réunionnais, la population a pu bénéficier de grandes avancées. Le Port est devenue la commune la plus en pointe en matière de logements sociaux, tandis que La Possession a acquis le statut de ville de La Réunion la plus attractive pour les classes moyennes et supérieures.

On comprend alors pourquoi lors du débat télévisé des élections municipales, le candidat communiste Ary Yée Chong Tchi Kan avait apostrophé Huguette Bello, affirmant qu’elle avait abandonné les pauvres de Saint-Paul. Il avait bien raison, car aujourd’hui, les 22.000 factures d’eau impayées sont bien le bilan d’une politique qui était tout sauf communiste. Un communiste se serait en effet battu pour trouver des solutions et les faire appliquer, et ce nombre n’aurait pas pu être aussi élevé.

Cette information apporte une nouvelle clarification. Elle montre combien il ne faut pas s’arrêter à l’image, mais bien analyser la situation concrète. Et justement dans les actes concrets de gestion, entre Didier Robert et Huguette Bello, où est la différence fondamentale ?

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