UN CERTAIN 29 MAI

Il y a un an, le “NON”

27 mai 2006

Lundi prochain, 29 mai, sera un grand jour pour toutes les forces progressistes de France et d’Outre-mer mais aussi pour toutes celles qui en Europe et ailleurs luttent pour un autre monde. En effet, ce sera le premier anniversaire de la victoire du “non” au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen (TCE), mis au point sous la direction de l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing et soutenu notamment par l’UMP de Nicolas Sarkozy et par le Parti socialiste.
Cette victoire du “non” - par plus de 55% en métropole et par plus de 60% à La Réunion - était d’autant plus sensationnelle qu’elle avait été acquise d’une part contre une coalition des médias dominants et des deux partis d’alternance gouvernementale, et d’autre part contre des arguments très bas, du genre : si vous votez “non”, cela veut dire que vous êtes contre l’Europe ; et si le “non” l’emporte, nous perdrons les aides européennes ; ce que le socialiste Jean-Claude Fruteau avait traduit par : « vote “non” sé donn in koud pié dan nout zasièt manzé ».

Finalement, les Français ont voté pour davantage d’échanges et d’ouverture sur l’Europe et le monde mais pas au détriment des acquis sociaux arrachés de haute lutte pendant des décennies, en application du programme du Conseil national de la Résistance. Ils ont rejeté une Europe livrée au totalitarisme de la loi du marché avec une « concurrence non faussée ».

Un an après, les deux partis “oui-ouistes” tiennent-ils compte de ce vote ? Mises à part les déclarations de circonstance, tout semble indiquer que non.
Le danger d’un retour “an misouk” de la “Constitution Giscard” demeure. À l’approche d’échéances importantes, leurs dirigeants devront s’engager clairement à respecter la démocratie et le choix des citoyens.

L. B.


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