Il y a urgence

19 mai 2006

Peu après son arrivée hier matin, le Premier ministre a annoncé que des mesures importantes demandées par les Réunionnais, dont le PCR, seraient prises pour lutter contre le chikungunya. Ceci étant, c’est la seconde visite du chef du gouvernement en trois mois sur cette question et si certaines promesses ont été tenues, d’autres sont restées en suspens.
Sa nouvelle venue devrait donc logiquement tout débloquer. D’autant plus qu’il a annoncé des délais : un mois pour la relance du tourisme, quatre mois pour le service de prophylaxie, la fin de l’année pour le centre de recherche et de veille sanitaire.

Ces annonces répondant aux attentes des Réunionnais peuvent paraître satisfaisantes. Mais on espère que l’impulsion donnée par Dominique de Villepin sera suffisante et qu’il n’y aura pas de nouveau retard.
En effet, la situation de La Réunion n’autorise plus de comportement attentiste et d’attitude passive face à la crise du chikungunya. Elle nécessite une accélération et une amplification rapide de l’action collective contre le fléau, contre ses causes et contre ses effets.

Il faut voir les choses très clairement : si les annonces du Premier ministre ne se traduisent pas très vite dans les faits, le désespoir va s’emparer des malades du chikungunya et de leurs proches, l’ambiance sera pessimiste dans tout le pays car, avec le retour de l’été, une nouvelle flambée de l’épidémie serait à craindre.
On ne peut donc plus perdre de temps. Les autorités de l’État doivent admettre qu’il y a urgence.

L. B.


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