Îles en danger

26 décembre 2006

Le niveau des océans du globe pourrait monter de 1,40 mètre d’ici la fin du 21ème siècle en raison du réchauffement planétaire, soit un rythme plus rapide que prévu, ce qui menacera des côtes comme celles de Floride et du Bangladesh, mais aussi nombre d’îles sur les océans. « La possibilité d’une hausse plus rapide du niveau des mers doit être envisagée, pour prendre des mesures d’adaptation touchant à la protection des côtes », écrit Stefan Rahmstorf, de l’Institut de Potsdam sur les recherches climatiques, dans la dernière livraison de la revue “Science”.

Ses prévisions, fondées sur l’évolution des températures atmosphériques plutôt que sur des modélisations par ordinateur, donnent à penser que les mers pourraient monter de 50 à 140 cm d’ici 2100, soit bien au-dessus de la fourchette 9-88 cm prévue par la commission de scientifiques qui conseille les Nations-unies. Une montée des eaux d’un mètre suffirait à submerger des îles du Pacifique comme Tuvalu, ainsi que les régions du Bangladesh. Des villes comme New York et Buenos Aires seraient sérieusement menacées. Ce chercheur rappelle que le niveau des mers est aujourd’hui de 120 mètres plus haut qu’il ne l’était durant le dernier âge glaciaire, voici 20.000 ans. A l’époque, la Manche était une vallée fluviale que l’on traversait à pied.

Cette nouvelle étude confirme, une fois de plus, l’extrême fragilité des petits États insulaires directement menacés par les conséquences du changement climatique. Elle ne peut que conforter la Région Réunion dans sa stratégie de lier la nécessaire adaptation de ces territoires aux stratégies de développement durable. C’était précisément là l’objet, il y a peu, d’un colloque international initié par Paul Vergès où a été abordée cette thématique particulière : “Face au changement climatique, quel développement pour les pays de la Caraïbe et les petits États insulaires ?”.

J.M. 


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