Ils se savent perdus

5 mars 2008, par LB

On voit comment ces élections sont l’occasion pour les ultra-conservateurs de recourir aux méthodes anti-démocratiques du passé. On peut citer l’utilisation du personnel communal à des fins électorales comme à Saint-Paul, les radiations abusives d’électeurs dans plusieurs communes UMP, les violences contre les militants communistes à Saint-Pierre, les diffamations du maire sortant de Saint-Louis contre Claude Hoarau et ses amis, sans oublier l’affaire du mercenaire, où les autorités n’ont toujours pas répondu aux questions des dirigeants du PCR.
Et voilà qu’une autre pratique frauduleuse refait surface massivement, bien que déjà condamnée dans le passé. C’est la tentative de corruption de l’électorat.

Il y a le cas de Saint-Pierre, où des centaines de contrats d’embauche ont été signés à quelques jours du scrutin par la Mairie, avec l’aide de l’État. Ce genre de fait, dénoncé par Élie Hoarau, avait valu l’annulation d’élections à Saint-André en 1996.
Il y a aussi les pressions multiples exercées sur les électeurs, en essayant d’acheter leur voix. Cette pratique est devenue si courante dans plusieurs communes dirigées par la droite que le montant de l’argent distribué en pagaille est connu : 50 euros.

Cela nous rappelle l’incident qui a opposé récemment un maire UMP de l’Ouest quand il a décidé de se séparer d’une de ses adjointes et qu’elle lui a lancé : “Aujourd’hui vous me rejetez mais je n’oublie pas qu’aux dernières élections vous m’avez demandé de récupérer des milliers d’euros en coupures de 20 euros”. Le maire lui a répliqué : “ça c’est de l’histoire ancienne”.
Une histoire que les fraudeurs veulent répéter. Car ils se savent perdus.

L. B.


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