Imagination et responsabilité

23 décembre 2004

(Page 2)

Comme l’a rappelé le ministre des Affaires sociales hier sur le plateau du journal télévisé d’Antenne Réunion, les données réunionnaises sont claires : 30% de taux de chômage, 10% d’érémistes. On peut également ajouter : 6.000 nouveaux logements sociaux à construire chaque année. Et le 20 Désanm est là pour nous rappeler que pendant la moitié de notre jeune Histoire d’à peine plus de trois siècles, c’est le racisme qui était érigé en système économique.
Avec le dynamisme démographique que nous connaîtrons encore pendant au moins 20 ans, cela donne la mesure des spécificités réunionnaises.
Cela explique pourquoi les solutions possibles au défi de la cohésion sociale ne peuvent pas se trouver dans l’application mécanique d’un projet imaginé dans et pour un pays occidental ayant proportionnellement trois fois moins de chômage, un contexte démographique et une Histoire totalement différents.
Sur cette base, on peut noter que l’acte 2 de la décentralisation offre une possibilité d’adaptation aux collectivités locales. Dans ce cadre, on peut espérer que chacun peut prendre conscience que l’heure n’est pas à l’optimisme béat ou aux critiques stériles, mais à l’imagination et à la responsabilité.
Car au-delà de la cohésion sociale, c’est la construction d’un projet de développement durable par les Réunionnais et pour les Réunionnais qui est en jeu.

Manuel Marchal


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus