Impossible, même “par peu” !

21 novembre 2007, par J.M.C.

Imagine que l’on habite depuis toujours une petite case à terre dans un bidonville à l’orée de la ville et que, aujourd’hui, on survit avec une maigre retraite de vieux travailleur qui n’a pas beaucoup travaillé. Entre temps, la ville s’est agrandie et a englouti le bidonville. Du coup, votre taudis voit sa valeur locative réévaluée et vous vous retrouvez à payer une taxe foncière qui, à elle seule, engouffre l’équivalent de trois mois de votre pension de misère. Total, vous ne pouvez pas payer. À l’administration, on vous dit : payez par peu, mais il faut payer, sinon c’est la saisie des biens.

Cette situation de détresse sociale est plus courante qu’on ne le croit. L’augmentation en flèche du coût de la vie, la faiblesse des revenus, l’érosion constante du pouvoir d’achat des plus pauvres, l’endettement des ménages sont tels que beaucoup de Réunionnais ont la hantise de se retrouver à la rue. Ils veulent bien payer, d’autant plus à tempérament, mais à condition d’avoir les moyens de le faire.

Ce n’est généralement pas le cas. C’est pourquoi, la question du pouvoir d’achat des plus modestes est centrale ici à La Réunion. À ce point que si les prochaines élections municipales se joueront sur la problématique de l’emploi, elles se joueront aussi sur l’amélioration du pouvoir d’achat. Aux Réunionnais d’exprimer leurs préoccupations quotidiennes et leur volonté de changement.

J.-M. C.


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