Indispensable

14 février 2005

(Page 2)

Deux informations différentes, parues dans le journal “Libération” de vendredi dernier, ont un point commun.
La première, c’est le "chiffre du jour", il est "stratosphérique", selon le quotidien parisien. C’est le déficit commercial américain, qui atteint un troisième nouveau record : 617,7 milliards de dollars en 2004. En aggravation de 24,4% par rapport à celui de 2003.
Commentaire du journaliste : "(...) la facture pétrolière a creusé un déficit de 160 milliards. (...) C’est l’équivalent du déficit américain vis-à-vis de la Chine, en hausse de plus de 30%, loin devant le déficit à l’égard de l’Europe des Vingt-Cinq (110 milliards). Jamais un tel déséquilibre commercial envers un seul pays n’avait été enregistré ! La piètre performance commerciale américaine (...) alarme les partenaires des États-unis : le pays vit au-dessus de ses moyens et dépend de plus en plus des capitaux étrangers".
En d’autres termes, pendant la réalisation des critères de convergence dans l’Union européenne, George Bush et sa classe sociale continuent d’utiliser l’argent qu’ils n’ont pas.
Autre nouvelle, le même jour dans le même journal : jeudi dernier à Paris, le PDG de la Société générale a annoncé les meilleurs résultats historiques de sa banque : 3,1 milliards d’euros de profits en 2004, en hausse de 25% par rapport à 2003. La semaine précédente, son concurrent BNP Paribas avait publié des résultats tout aussi exceptionnels : 4,7 milliards d’euros de bénéfice net, en progression de 24% par rapport à 2003. Soit la meilleure année jamais réalisée par cette banque.
Et le journal de préciser : "Depuis la seconde partie des années 90, la banque est devenue un métier très profitable. Ces bénéfices paraissent louches".
De ces deux informations naît une question : un autre monde est-il possible ? C’est indispensable... à part peut-être pour les nantis de la planète.

L. B.


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