Insertion bidon

13 février 2008, par LB

Ce qui s’est passé lundi au Conseil général est très préoccupant car le gouvernement et ses élus locaux ne reconnaissent ni les racines ni l’ampleur de nos problèmes et ils refusent les bonnes solutions. Pendant une journée, on parle d’insertion sociale mais pas une seule fois on ne parle du développement durable du pays ni des mesures indispensables pour répondre à nos besoins.
Ainsi, on reste dans le bricolage. Car qu’est-ce qui fait que plus de la moitié des Réunionnais sont en situation de précarité et de pauvreté, sinon qu’on nous impose une politique ne créant pas assez d’emplois stables et correctement payés ?

Le pouvoir et ses soutiens ont fait une loi qui oblige chaque personne à travailler et à cotiser pendant 41 ans sans interruption pour avoir droit à une retraite correcte. Or, ils mènent une politique dite d’insertion qui empêche d’atteindre cet objectif.
Cela donne des vies au revenu minimum, sans autre perspective qu’une retraite au minimum vieillesse. Des vies gâchées par un système qui ne respecte pas les droits fondamentaux de chaque personne et qui refuse le partage équitable des richesses.

Le traitement de fond n’est donc pas un nouveau type de contrat précaire. Mais la mise en œuvre d’un développement durable de La Réunion avec la création massive d’emplois pérennes.
Pour y parvenir, des mesures précises sont proposées en particulier dans “Le nouveau contrat social” du PCR, dans “La plate-forme de l’Alliance” ou dans la note d’Huguette Bello et de Gélita Hoarau sur le projet de loi-programme. Appliquons ces mesures et ne nous satisfaisons pas d’une insertion qui, dans les conditions actuelles, ne peut être que bidon.

L. B.


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