Jouons notre propre musique.

21 janvier 2019

Les camarades de Saint Denis ont lancé une campagne en faveur du transport public gratuit. Ils ont relayé une conférence de presse donnée par leur parti lors de la semaine européenne du transport. Ils ont rappelé que l’opération aurait dû être lancée depuis un mois mais le contexte n’était pas favorable. Ils ont profité d’une embellie pour aller au Chaudron, rencontrer des gens et échanger. Le retour est très instructif. Ils l’ont même consigné par écrit et transmis aux médias. Vous l’avez lu dans Témoignages du week-end. Nous retiendrons des leçons de cette initiative.

1-tous les jours des dizaines de milliers de gens prennent le bus dans des conditions assez attractives. Cependant, le système manque de cohérence et n’est pas assez convainquant pour palier aux embouteillages. Par exemple, Une mère raconte qu’elle a dû payer une amende de 20 euros car sa fille avait 6 ans et sans ticket. Si sa fille avait 7 ans, elle aurait économisé la somme.

2-la gratuité pour tous, tout le temps, partout mérite d’être étudiée et appliquée. Ce serait une amélioration substantielle du pouvoir d’achat. Cette dame, allocataire du RSA a vite fait son calcul . Une économie de 16 euros de tickets, c’est l’équivalent de 3 poulets « ti gayar » pour un mois, ou bien 2 poulets et plus de légumes.

3-le boycott des communistes dans les médias est historique et doit être considéré comme un défi à relever collectivement, à partir de nos propres revendications. Les camarades de Saint Dénis doivent continuer à s’exprimer et le mouvement revendicatif doit s’étendre à toute l’île.

4-Le peuple doit se rappeler que la première expérience de transport collectif moderne, c’était les « bus fleuris  » de la Semittel, une politique lancée par des communistes dans le cadre de la première expérience d’intercommunalité qui regroupait les communes dirigées par un membre du PCR.

5-Les usagers étaient émerveillés. Les attaques des adversaires de la modernisation et de la démocratisation du service public n’ont servi à rien. Aujourd’hui, le service a tiré de bonnes leçons et s’est imposé sur toute l’île. Mais la lutte n’est jamais finie. Elle doit se poursuivre dans le cadre de la gratuité, pour tous, partout, tout le temps. Jouons notre propre musique.


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