Un exemple, parmi d’autres, d’une belle et bonne façon d’entrer ensemble dans l’année 2009 fut sans doute l’émission “Anbians la kaz” diffusée le soir de la saint Sylvestre par Télé-Réunion et animée par Roccaya Toihiri. Pendant plus de quatre heures, les organisateurs de cette émission ont accueilli les téléspectateurs chez une famille réunionnaise dans l’Est de l’île, où de nombreux invités ont fait valoir, sous de belles grappes de letchis, les ressources naturelles, culturelles et politiques du pays.
Nous avons eu droit à une grande diversité de sujets et de spectacles, avec bien sûr des artistes en tous genres mais aussi des sportifs admirables, comme la grande “raideuse” de montagne Marcelle Puy et l’entraîneur de la Jeanne d’Arc, Pascal Buteau. Il y eut aussi d’intéressantes rétrospectives sur des émissions phares de RFO, comme “Par lé o, par lé ba” avec Gilles Malet. (1)

Autre temps fort de la soirée, les échanges avec trois responsables politiques : la socialiste Érika Bareights, adjointe au maire de Saint-Denis, Thierry Robert, dirigeant du MODEM et maire de Saint-Leu, et le communiste Éric Fruteau, maire de Saint-André. Même dans le cadre d’une fête, le service public d’information ne pouvait pas oublier à quel point les élections municipales et cantonales ont marqué l’année 2008.
Le représentant du PCR n’a pas manqué de souligner à l’occasion de ses vœux qu’une de nos préoccupations principales en 2009 devra être le fait que 52% des Réunionnais sont en dessous du seuil de pauvreté. En finir avec la coupure de notre île en deux mondes : voilà ce qui doit nous rassembler.

Voilà aussi pourquoi, dans le prolongement de ces mots d’Éric Fruteau, plus de douze heures après, une mélodie et des paroles charmantes continuent de nous trotter dans la tête. Ce sont celles de l’un des nombreux succès du groupe mauricien Cassiya :
« Kamarad, kamarad,
Kamarad, kamarad,
Ansanm nou marsh la min dan la min.
Kamarad, kamarad,
Kamarad, kamarad,
Débouté nou marsh dan in bon shemin ».

Sa lo shemin pou in bon lané ! Bone ané zot toute !

L. B.

(1) Seule fausse note de cette soirée : le coup de projecteur sur l’émission “Code Phare”. En quoi cette émission, telle qu’elle est conçue, va-t-elle dans le sens du développement durable, avec sa pub systématique pour la bagnole ?