Kim, Trump, Macron…qui est le perdant ?

4 juin 2018

Toute cette semaine, l’opinion sera centrée sur un évènement : Trump, le président américain, s’apprête à rencontrer Kim Jung un, le Président de la Corée du Nord, le 12 juin à Singapour. Bien malin celui qui peut décrire l’issue de cette rencontre. Actuellement, les équipes des 2 camps négocient jusqu’au détail mais un grain de sable peut toujours remettre en cause l’ensemble.

Par conséquent, le question centrale est : qui perdra la face en cas d’échec ? Ou bien qui aurait intérêt à faire échouer pour en pensant tirer un avantage tactique ?

Il est clair que c’est Donald Trump qui passe pour être un aventurier dans cette affaire. Il aime se mesurer à plus fort que lui pour asseoir son autorité à l’intérieur des Etats-Unis. Il a répondu positivement à la proposition de Kim d’une rencontre au sommet sans prendre l’angle avec ses conseillers. La contradiction est bien chez lui, après une année de gros mots. Sa réaction ressemble plus à une opération de communication sans grande influence sur une situation inter-coréenne déjà bien dégelée. Kim a même fait exploser son polygone de tir balistique, enlevant à Trump un argument qui aurait pu le desservir. Du coup, si malgré toutes les initiatives nord-coréennes Trump continue à garder ses 30 000 soldats stationnés dans la partie Sud de la péninsule, et à maintenir les sanctions contre le Nord, il passera pour un vieux gâteux de 72 ans, incapable d’intégrer les changements intervenus.

Par contre, âgé de seulement 34 ans, Kim a beaucoup de temps devant lui. Poutine a dit de lui qu’il est intelligent et mature. Il n’y a plus qu’une semaine à attendre pour le vérifier. Une chose est certaine : cette rencontre a plus d’intérêts que celle de Macron-Trump qui a débouché sur le déclenchement d’une guerre commerciale entre pays de l’Alliance atlantique ! Les Européens n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Les bisous médiatiques dispensés généreusement par Macron à Trump n’ont servi à rien, sinon à caricaturer le petit jeu d’un président français qui voulait se prendre pour Napoléon.

Kim a réussi un sans faute durant les JO, lors de ses 2 rencontres inter-coréens et dans le respect du calendrier avec Trump. Il a déjà gagné les cœurs de la partie asiatique. Il apparaît désormais comme le porte parole d’une certaine Asie unie fatiguée des agissements dictatoriaux de Trump aux accents nationalistes “l’Amérique d’abord” et qui sème le désordre partout. En allant à Singapour, Kim montre qu’il ne craint pas son adversaire sur le terrain qu’il a choisi.

Une réussite du sommet accélèrera la crédibilité du jeune dirigeant et va ternir encore un peu plus celle du jeune président français qui, par comparaison, a déjà tout raté. Reste une agitation médiatique hors norme.

J.B.

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