Kisa i désid ?

19 septembre 2007, par LB

Deux événements viennent de relancer une question fondamentale dans nos sociétés : qui décide quoi ? C’est la protestation de la commune de La Possession et de la CGTR-Ports et Docks contre la décision de l’État d’utiliser le port Ouest et son environnement pour y installer une centrale thermique polluante et gelant le développement futur du port. C’est aussi la catastrophe sanitaire révélée aux Antilles suite à l’utilisation de pesticides cancérigènes dans les bananeraies.
Ce scandale antillais nous rappelle d’autres méfaits du même ordre commis à La Réunion dans le passé par les pouvoirs publics au détriment de la santé des Réunionnais. On pense par exemple à l’affaire de la brucellose, à celle du depo-provera ou encore au refus d’utiliser contre le chikungunya des insecticides bio plutôt que chimiques.

Quelle est la “logique” des décideurs parisiens derrière tout cela ? Voilà des produits dangereux, interdits aux États-Unis puis en France mais utilisés aux Antilles ou à La Réunion. Pour quelle raison et dans quel but ?
Comment, dans une société qui se prétend démocratique et civilisée, certaines personnes peuvent-elles décider d’empoisonner toute une population sans que celle-ci soit au courant de ce qui se trame ? N’est-ce pas là une forme de barbarie ?

Au même moment, se déroule la “Semaine pour se déplacer autrement”, pour dire que plus de 300.000 voitures polluent l’air sur un circuit saturé et détruisent notre santé. Mais qui a décidé et appliqué une politique des déplacements basée sur le tout-automobile, avec désormais l’invasion des 4x4 ?
Les Réunionnais ont-ils le pouvoir de prendre les décisions essentielles qui les concernent ? N’est-ce pas à eux de décider et d’être responsables ?

L. B.


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