Kisa i pèy ?

28 février 2008, par LB

Hier matin sur KOI, des auditeurs ont dénoncé le côté démagogique et irresponsable des propos de certains candidats aux Municipales et Cantonales. Des propos trop souvent dénués de toute analyse budgétaire de la collectivité qu’ils voudraient diriger.
Or, il est impossible de faire des propositions réalisables au cours d’un mandat de 6 ans si l’on n’est pas assuré de disposer d’un budget à cette fin. Ou alors, il faut dire qui va payer.

Cette honnêteté envers l’électorat est d’autant plus nécessaire que la politique menée par le pouvoir en termes de casse sociale, de perte de pouvoir d’achat des ménages et de désengagement de l’État par rapport aux services publics et aux collectivités laisse peu de marges à ces dernières. Comment vont-elles donc s’en sortir ?
Les tenants du pouvoir disent que « les caisses de l’État sont vides ». En outre, La Réunion subira les conséquences aggravées de la dictature internationale du capitalisme avec les lois de l’Organisation mondiale du commerce, relayées par l’Europe et son Traité de Lisbonne.

Dans ces conditions difficiles, souvent cachées par les candidats, il faut garantir une maîtrise budgétaire pour investir dans des réalisations de développement durable plutôt que dans des dépenses de fonctionnement du style « contrats magouilles ». De ce point de vue, certains feraient bien de s’inspirer du budget de la Région, qui consacre 28% de ses dépenses au fonctionnement et 72% à l’investissement.
Les professions de foi des 107 têtes de listes aux 24 élections municipales et des 118 candidats aux 24 scrutins cantonaux vont parvenir aux électeurs. Ceux-ci vont pouvoir juger sur pièces et se poser la question : kisa i pèy ?

L. B.


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