L’appel de Paul Vergès

23 décembre 2009, par LB

Plusieurs questions importantes pour l’avenir de La Réunion étaient à l’ordre du jour de la séance plénière du Conseil régional hier matin à Saint-Denis. Malheureusement, la plupart des interventions des opposants à l’Alliance furent d’un niveau très bas, mêlant diversions inutiles, mensonges éhontés, propos incohérents et polémiques stériles. Que de temps perdu, avec autant d’incompétence et de mauvaise foi !
Heureusement, cela n’a pas empêché les élus de la majorité d’apporter des réponses précises sur tout ce que fait la Région en faveur du développement durable et solidaire, comme sur les multiples et grands projets de l’Alliance au service des Réunionnais pour les prochaines années. Des exposés qui ont permis d’élever le débat.

Par la suite, face au mélange d’ignorance et de malveillance qui a plombé l’opposition, le président de la Région a rappelé cette parole du général De Gaulle qu’il a entendue alors qu’il était un jeune Réunionnais engagé au péril de sa vie pour libérer la France du nazisme : « Devant la vilénie et la bassesse, il faut opposer un mépris de fer ». Et il a lancé un appel solennel à tous les élus de l’île : avoir comme première préoccupation le sort de plus en plus insupportable de la moitié des Réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté et combattre l’apartheid social.
Il a souligné que l’abandon de la moitié de la population doit être considéré comme « le problème central de notre société » parce que « nous irons vers l’implosion sociale, si nous restons dans l’indifférence vis à vis des abandonnés ». Et dès hier, les élus de la Région ont pris des décisions concrètes pour défendre les plus pauvres. (voir page 3)

Mais l’appel de Paul Vergès comprenait une seconde partie. Elle découle d’une décision prise par le gouvernement juste avant le Sommet de Copenhague et confortée par tout ce qui s’est passé — le pire et le meilleur — lors de cette conférence internationale sur le climat, à savoir : la désignation du président de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) comme coordonnateur de la concertation entre toutes les instances politiques de France et d’Outre-mer sur les mesures d’adaptation à ce phénomène très préoccupant pour l’humanité.
Le président de la Région et de l’ONERC a donc appelé tous les élus et autres décideurs réunionnais à faire connaître leurs propositions à ce sujet. Une façon, parmi d’autres, d’entrer dans l’ère de la responsabilité.

L. B.


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