Edito
L’autonomie énergétique… au Costa Rica
/ 26 octobre 2015
Le mois prochain va s’ouvrir à Paris la conférence COP21. Plus de 190 pays devront arriver à un accord qui prendra la suite du Protocole de Kyoto. Cet accord devra permettre de limiter l’aggravation du changement climatique en inscrivant dans le marbre des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette réduction impose une remise à plat du modèle de société. Depuis plus de 150 ans, l’exemple suivi est le développement à partir de l’utilisation des énergies fossiles, le charbon et le pétrole.
Entre 1998 et 2010, La Réunion avait un projet : l’autonomie énergétique en 2025. C’était un nouveau modèle jugé exemplaire par d’autres pays. La Réunion était en avance, et c’est ce qui avait permis le succès de la conférence internationale sur la biodiversité et les îles rassemblant des délégués de l’Union européenne et des pays insulaires en 2008 à Saint-Denis.
Mais l’arrivée de Didier Robert à la présidence de la Région a tout changé. C’est le recul depuis. Lors de la visite de Manuel Valls en juin dernier, le président de Région a annoncé que peut être La Réunion aura fait des avancées en 2030. Cette date n’est pas un exploit, elle correspond maintenant à la loi.
Conclusion : La Réunion est en retard.
Dans le monde, un autre pays montre la justesse du mot d’ordre lancé par Paul Vergès. C’est le Costa Rica. Il n’est pas seulement connu pour être le pays d’origine de Cristiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Il est aussi un pays de 5 millions d’habitants qui assure plus de 98 % de sa consommation en énergie grâce au vent, aux rivières et aux volcans. En 2016, ce sera l’autonomie énergétique.
La Réunion est une île qui possède des records du monde de pluies, elle a aussi un volcan, connaît le souffle des alizés et dispose d’un potentiel en énergie thermique de la mer. Elle est donc peut être mieux servie que le Costa-Rica, tout en ayant cinq fois moins d’habitants.
Ceci rappelle que l’autonomie énergétique est possible, elle n’est que la conséquence d’une volonté politique. Jusqu’en 2010 cette volonté existait à la tête de la Région. Elle peut y revenir avec la liste conduite par Patrick Lebreton : l’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité.