
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
5 août 2013, par
Les médias rendent compte des actes de la vie publique. Quand on examine le contenu des débats politiques à La Réunion, on reste surpris par le niveau des préoccupations, totalement déconnecté des réalités. C’est très préoccupant, car notre avenir se construit désormais au Brésil.
Le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a effectué une visite de 3 jours dans notre île. Quand on sait qu’il représente 28 pays membres, il est dommage qu’il se soit soustrait à des débats de fond. Et, pourtant 2 sujets auraient mérité des débats télévisés afin d’aider l’opinion à comprendre les enjeux historiques qui se profilent à l’horizon des prochaines décennies. Il s’agit de la canne et des APE.
Concernant la canne à sucre. Le Commissaire minimise la portée de la fin des quotas en ces termes : « Avec une organisation et un suivi attentif, je ne pense pas que l’élimination de quota ait un impact sur le court terme » . C’est son point de vue, et il aurait mérité une précision sur ce qu’il entend par « le court terme ». Aucun débat. Or, la fin des quotas a été fixée par les dirigeants politiques européens en 2017, c’est à dire dans 4 ans. Quand on sait qu’un planteur de canne valorise sa production sur 6 ou 7 ans, autant d’approximation est assez étonnant vu le niveau d’un Commissaire européen. Et, après ce « court terme », que se passera-t-il ? À quel Saint devraient s’adresser les planteurs ?
Il répond : « tout dépendra de la stratégie d’entreprise qu’aura le propriétaire des usines » . Cette fois, lui, le puissant Commissaire de 28 pays déclare qu’il ne peut plus rien pour nous. En clair, le planteur devra offrir de belles offrandes à Saint Téréos, le récent propriétaire de nos usines. L’unique propriétaire. Il reste à prier que les intérêts de la coopérative de planteurs de betteraves qui se sucre sur le dos des planteurs de canne le conduisent à faire beaucoup de bénéfices... Sinon ? Les Réunionnais sont dans « la main corbeau », obligés de financer Téréos et le supplier pour qu’il ne nous abandonne pas un de ces quatre !
Malgré la cruauté de ces réalités, il serait injuste de faire supporter au Commissaire européen et Téréos les conséquences d’une vérité historique. Si nous sommes dans cette situation, c’est à cause de l’Accord scélérat de 1969, signé par Virapoullé et Ferrand, au nom de la Fédécanne, avec les usiniers Réunionnais. Avant cette date, les planteurs étaient propriétaires de la canne et de tous les produits tirés de la canne (bagasse, mélasse, rhum, alcool...). L’usinier n’était qu’un façonnier. Ce n’était plus le cas avec cet accord. Le planteur était devenu un vendeur de cannes comme matière première. Dès lors, l’usinier devenait propriétaire de toutes les richesses. Pire, le revenu du planteur n’était plus calculé que sur la vente d’un seul produit, le sucre. Voilà pourquoi la fin des quotas questionne sérieusement l’avenir de la profession. Le planteur a été spolié de la valorisation de la bagasse, le rhum, la mélasse, la recherche et l’innovation... et tous les autres produits à venir. Exemple, les dizaines de millions que Téréos a engrangé, lors de la vente du secteur spiritueux du groupe Quartier-Français, au Réunionnais Chatel, n’a rien apporté aux planteurs.
Sur le plan politique, “Témoignages” et le PCR se battent inlassablement pour que les planteurs retrouvent un partage équilibré (gagnant-gagnant) de toutes les richesses tirées de leur canne. Ce serait justice rendue à une profession qui fait des efforts reconnus par le Commissaire européen et Téréos, lui-même.
J.B.
(Demain, la suite, concernant les APE)
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