
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
6 août 2013, par
Concernant les APE
Les Accords de Partenariats économiques entre les pays ACP et UE accélèrent la transformation du monde en un seul marché commercial. Dans cet espace, la règle est la concurrence libre et non faussée. Il est admis une exception sur quelques produits, mais durant un temps très limité. Le Commissaire européen du Commerce est venu à l’Ile Maurice signer les Accords entre nos voisins et l’Europe. Comme La Réunion est intégrée à l’Europe, l’économie réunionnaise subira de plein fouet la concurrence des produits et services de nos voisins réalisés à des coûts très bas. Jean Yves Minatchy et André Thien Ah Koon l’ont bien compris.
Le premier a interpelé Dacian Célios sur le fait que cette concurrence exacerbée se fera sur les mêmes filières. Il a rappelé qu’à Madagascar le salaire de base est de 25 euros et à Maurice, 200 euros. Dans ces conditions concurrentielles, le deuxième intervenant prédit la « faillite de tout ce qui a été fait » à La Réunion depuis le peuplement. Leurs craintes sont justifiées, car les officiels européens en poste dans la zone considèrent les Accords comme acquis. Younous Omarjee, Député au Parlement européen, a soulevé la nécessaire cohésion entre le Commissaire à l’Agriculture et celui du Commerce dans le cadre des RUP.
Sur ces interrogations, notre visiteur répond que les Commissaires n’agissent que sur mandat confié par les Etats membres. En clair, si vous n’êtes pas content, allez voir le gouvernement français. Il ne répond pas sur le fond. C’est normal, car il défend la doctrine d’un marché unique et de la liberté du commerce. Sinon, il n’aurait jamais été Commissaire agissant au nom des intérêts supérieurs des 28 pays. Tout le monde aura compris qu’il n’est pas le Commissaire défendant les intérêts supérieurs et particuliers des Réunionnais.
Voilà pourquoi des débats politiques étaient nécessaires. L’avenir de la canne après la disparition des quotas est inséparable de l’avenir de La Réunion sous régime des APE. En un demi-siècle d’intégration à la France, notre économie n’a pas tenu longtemps face à la concurrence des produits français. Des monopoles se sont même constitués. Maintenant, les derniers secteurs qui ont résisté ne sont plus protégés du tout. La règle est la concurrence libre et non faussée. L’exception est la sauvegarde dans le court terme sur quelques produits. Pour La Réunion, c’est le sucre et le riz.
C’est donc une grande farce d’imaginer l’avenir de la diversification agricole et industrielle dans une confrontation ouverte avec l’économie mauricienne ou malgache. Les monopoles de la distribution se ravitaillent sur le marché mondial. Sans lisibilité sur le long terme, il est illusoire de tenter de se protéger par des arrangements ponctuels afin de contrecarrer des produits de nos voisins. Cela donne aux Réunionnais une image faussée dans la défense d’intérêts égoïstes alors que nous réclamons la possibilité de discuter en direct de notre avenir. Simplement et naturellement.
Le Commissaire, lui, est parfaitement dans son rôle quand il nous fait comprendre qu’il n’existe pas de commissaire bisounour. Il dit agir « sous mandat » des intérêts de ceux qui l’ont mandaté. Et, pour lui, l’avenir de la Réunion, c’est Téréos : « tout dépendra de la stratégie d’entreprise qu’aura le propriétaire des usines. » Aucun opérateur ne peut lui reprocher d’être aussi clair.
Voilà pourquoi le débat sur le long terme était nécessaire. Maintenant, le Commissaire parti, il reste aux Réunionnais de se retrouver, tous ensemble, pour dégager un avenir en faveur de nos jeunes générations. Une perspective minimum de 50 ans. L’étude d’impact sur la fin des quotas réclamée par le PCR lors de la conférence de presse du 28 juillet 2013, à Sainte-Suzanne, est très urgente.
J.B.
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