« L’économie au service de l’intérêt général »

18 juillet 2009, par LB

Beaucoup de Réunionnais ont dû être choqués en entendant jeudi soir sur France 2 l’annonce des surprofits accumulés par les banques aux États-Unis et en France. De même, lorsqu’ils ont appris les derniers gros bénéfices empochés par les banques à La Réunion (1).
Ces chiffres sont d’autant plus choquants que le nombre de personnes affamées dans le monde ne cesse de croître, tout comme l’aggravation du chômage, de la précarité et de l’exclusion frappant un nombre toujours plus grand de Réunionnais. Comment pourrait-on parler de développement durable si n’est pas simultanément mise en place une politique sociale équitable en termes de revenus, des prix, de fiscalité et de système bancaire ?

C’est donc avec raison que, la semaine dernière, invité de "l’Humanité", Élie Hoarau a salué la récente encyclique du pape, "Caritas in veritate", par laquelle Benoît XVI condamne sévèrement le capitalisme financier et dénonce la dictature de la loi du marché (2). Le chef de l’Église catholique y préconise une économie fondée sur l’éthique, une meilleure gouvernance mondiale, où « le développement des peuples dépend de la reconnaissance où nous formons une seule famille ».
Pour le secrétaire général du PCR, « comment ne pas partager cet appel à donner à une économie mondialisée "destructrice" un visage humain, où "les droits fondamentaux d’une grande partie de l’humanité sont violés" par la seule "recherche du profit" ». Il ajoute : « Lorsque le matérialisme avance avec l’ultra-individualisme, c’est l’immatériel et la solidarité qui reculent ».

D’où cette motion très importante adoptée à l’unanimité par le Comité central du PCR sous le titre "Abolir la pauvreté" (3). Déjà, c’est un symbole fort qu’un tel document ait été produit par l’instance dirigeante issue du 6e Congrès dès sa première session solennelle tenue à Saint-Denis le 27 juin dernier. Cela montre quelle est la priorité pour les communistes réunionnais.
Comment en serait-il autrement, si l’on ne veut pas se résigner devant les inégalités de notre société ? D’où les 16 propositions concrètes émises dans cette motion, parce que « l’abolition de la pauvreté exige que l’économie soit mise au service de l’intérêt général et non plus à celui des intérêts gigantesques d’une minorité ».

L. B.

(1) - voir "Témoignages" 17 juillet 2009 - page 3.
(2) - voir l’édition du 9 juillet.
(3) - voir en page 3.

Spécial 50 ans du PCR

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