L’ennemi commun, c’est le réchauffement du climat

6 mai 2019, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

L’Inde du Sud vient de subir son premier cyclone de la saison, réputé intense avec des vents soufflants à 300km/h. Les images reçues sont spectaculaires : grues qui basculent, toitures emportées, fenêtres soufflées, enseignes et arbres arrachés, aéroport endommagé etc. Les Nations Unies pour les catastrophes naturelles ont félicité les autorités pour les efforts de prévention qui ont permis de limiter les pertes en vies humaines, moins d’une vingtaine. Une prouesse.

Plusieurs satellites indiens ont suivi le phénomène et analysé divers paramètres : envergure des nuages chargés d’eau, vitesse des vents à proximité de l’oeil, trajectoire etc. Cela a permis de déplacer et mettre à l’abri plus d’un million de personnes. Les réseaux de transports ont été modifiés. Plus de 45 000 personnes et bénévoles ont été mobilisés. La communication a joué un grand rôle. En d’autre temps, les dégâts humains auraient atteint des milliers de morts et disparus.

Reste donc l’évaluation des conséquences économiques et les remboursements divers pour pouvoir relancer l’activité. Pour cela, les outils d’analyse scientifiques et les investissements de prévision comme pour les satellites n’existent pas. Les riches Indiens et les autorités prévenantes auront probablement recours aux assurances mais, comme toujours, la grande majorité des personnes n’est pas garantie. C’est dans ces conditions qu’il faudra survivre en priant qu’un prochain météore ne vienne pas contrecarrer les efforts engagés dans le rétablissement du confort quotidien et ré-ouverture des services publics...

Cette année, La Réunion n’était pas sur une trajectoire contrairement à nos voisins, Rodrigues ; Maurice et Madagascar jusqu’au Mozambique et les Comores. Personne ne peut deviner quel pays se trouve à l’agenda. C’est pourquoi il faut anticiper.

Le PCR répète inlassablement que nous sommes entrés dans une ère nouvelle de civilisation. Si nous voulons éviter l’augmentation de la température au-dessus de la mer, il faut arrêter de rejeter de l’oxyde de carbone dans l’atmosphère. Pour La Réunion comme pour les autres pays, il suffit de noter les sources de production de carbone et y mettre fin. Les autorités politiques et sociales sont condamnés à ratifier le Traité de Paris sur le Climat et déposer d’urgence leurs instruments de ratification. L’Inde gagnerait à supprimer ses dépenses pour la militarisation des îles Agaléga et Assomption car l’ennemi commun c’est le réchauffement de la planète.

Ary

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