L’épreuve de la sincérité des cumulard-e-s

27 janvier 2014

Le vote définitif de la loi sur le non-cumul des mandats annonce des changements irréversibles. Comme pour la loi sur la parité, elle va imposer un renouvellement du personnel politique aux postes de responsabilité. Certes, un parlementaire pourra toujours être conseiller municipal, mais entre les ors de la République et la gestion d’une collectivité, le parlementaire devra choisir, c’est irréversible.

A 2 mois des élections municipales, les députés maires de La Réunion sont au pied du mur. Tous ont voté pour la loi. Ils vont être les premiers à tomber sous le coup de ce texte.
Interrogés par la presse au lendemain du vote de la loi, ils disent pencher pour la Mairie. Jusqu’à présent, personne n’a dit son intention en 2017 pour les prochaines législatives, en cas de victoire aux municipales.
Car dans trois ans au plus tard, ils ne pourront plus reculer. Et, s’ils préfèrent rester sous les ors de la République pour s’exhiber lors des questions d’actualité au gouvernement, ce sera une autre personne qui sera nommée Maire, sans avoir été la tête de liste pour laquelle les électeurs ont voté.

L’année prochaine, la même question se posera à celles et ceux qui envisagent de diriger la Région ou le Conseil général : ils ne pourront plus cumuler les fonctions de député et président de collectivité.
La question du non-cumul des mandats va donc s’imposer dans toutes les élections. Dire maintenant qu’on sera toujours maire en 2017, c’est respecter le suffrage des citoyens qui n’ont jamais été sollicités pour un maire fantôme, un demi-maire ou un maire par copinage. C’est le premier test de sincérité de cette campagne électorale.

J.B.

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