L’esprit intercommunal

21 août 2008

La Réunion compte 24 communes, toutes regroupées dans des structures intercommunales. C’est là un résultat positif issu de la première expérience, le SIVOMR (Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple de La Réunion), en 1983. Au-delà de la mutualisation des moyens en faveur d’objectifs communs, la dynamique intercommunale était sous tendue par la solidarité intercommunale, à telle enseigne que fut instaurée la règle de l’unanimité dans la prise de décision. Le débat était la règle.

Que reste-t-il de cet esprit intercommunal ?

Le conflit ouvert par la CIVIS sur un contentieux avec le TCO est assez révélateur. Dans un premier temps, la CIVIS refuse d’accueillir les ordures des communes de l’Ouest. Une solution est trouvée, mais, par la suite, il leur sera imposé un prix excessif. Or, il existe un plan départemental d’élimination des déchets, et tous les maires y ont largement contribué.
Par conséquent, à quoi rime cette confrontation ?

Historiquement, c’est le SIVOMR qui avait créé le Centre d’Enfouissement Technique de la Rivière Sainte Etienne. Les dépenses d’investissement étaient assurées, entre autres, par les contributions du Port, La Possession et Saint Leu, 3 communes actuellement membres du TCO ! Le Centre était ouvert à toutes les autres communes du Sud, sans esprit partisan.

L’esprit intercommunal peut-il se passer d’une haute conscience de l’intérêt général ? Au-delà de cet épisode du traitement des ordures, ne s’agit-il pas d’un test de la capacité de nos maires à agir globalement et de manière cohérente... sur tout le territoire de La Réunion ?

L’esprit intercommunal ne doit pas souffrir de sectarisme géographique ou politicien.

Ary Yee Chong Tchi Kan


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