
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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29 décembre 2021, par
Mises en lumière dès le début de la pandémie, les conditions de vie d’une partie des 18-25 ans ne se sont pas améliorées. La crise sanitaire, qui a exacerbé une précarité déjà criante, les a heurtés de plein fouet. La réponse de Macron ? Une mesurette, le « REJ » (revenu d’engagement pour les jeunes), quand il faudrait à la jeunesse un plan à la hauteur de ses aspirations.
Si la crise sanitaire a principalement frappé les plus âgés, la crise économique et sociale qui la suit affecte en premier lieu les jeunes. En réalité, elle a révélé la grande précarité des moins de 25 ans. Dans son dernier rapport, paru en septembre, l’Observatoire des inégalités indique que, en 2002, 8,2 % des 18-29 ans sont pauvres, contre 12,5 % en 2018, soit une progression de plus de 50 % ! « Les jeunes adultes constituent la tranche d’âge où le risque d’être pauvre est le plus grand et pour qui la situation s’est la plus dégradée en quinze ans », note l’Observatoire. Selon le dernier baromètre de la pauvreté du Secours populaire français, 34 % des moins de 35 ans sautent des repas. Autre enseignement de cette étude : « Affectés par les cours à distance, la fin des jobs étudiants ou celle des missions d’intérim », un quart des 24-35 ans déclarent vivre dans l’insécurité des découverts bancaires, soit 10 points de plus que l’ensemble des Français.
Du fait des nombreux obstacles que rencontrent ces jeunes sur le chemin du monde adulte, de plus en plus nombreux sont ceux à devoir faire appel aux services sociaux. Ainsi, la FNARS estime à 25% la part des 18-25 ans accompagnés par ses associations adhérentes, quand bien même les jeunes ne représentent que 8,7% de la population française globale. Par ailleurs, on constate une hausse sensible des demandes d’hébergement émanant de ce public, comme l’évoque Gilles Walquenart, Directeur territorial 95 à Aurore : « Sur les dispositifs hivernaux d’hébergement d’urgence par exemple, on observe une nette recrudescence des demandes des jeunes, alors que le nombre de places, lui, est loin d’augmenter. Et il est d’autant plus difficile de placer ces jeunes que beaucoup de ces services accueillent à l’origine un public très marginalisé, vivant à la rue. Ce ne sont pas des lieux vraiment adaptés aux jeunes, qui ont souvent besoin d’un cadre, d’un suivi psychologique… ». D’autres part, et s’ils semblent plus appropriés aux spécificités de ce public, les foyers pour jeunes travailleurs sont déjà saturés. Au final, ces faiblesses en termes de prise en charge participent d’autant plus à la fragilisation de ces jeunes, aux parcours de vie parfois très chaotiques.
Le récent rapport de l’observatoire de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) révèle que près du quart des jeunes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le document conclut que « l’augmentation de (leur taux) de chômage et la précarisation des conditions d’emploi (en) constituent les principales raisons ». Ces données révèlent la dureté de la vie de notre génération. Nous côtoyons de plus en plus de jeunes dans des situations de rupture qui les poussent à s’autodétruire (suicides, pratiques à risques). Alors que les jeunes ont constitué le laboratoire des politiques de précarisation et de casse des droits sociaux depuis trente ans, ce rapport vient balayer toutes les argumentations qui ont justifié des dispositifs d’insertion spécifiques au monde du travail. On voit bien que les jeunes subissent massivement l’emploi précaire, quel que soit leur niveau de diplôme. Un haut niveau de qualification constitue désormais une protection toute relative. Les jeunes sont perçus uniquement comme une variable d’ajustement qui doit faire ses preuves. Leur entrée dans la vie active est conçue comme un moyen de répondre aux besoins ponctuels des entreprises, ce qui explique l’usage massif des contrats précaires à court terme.
Il n’est pas surprenant que le chômage des jeunes augmente quand la priorité est donnée à l’allongement de la durée du travail des seniors. Il y a quelque chose d’extraordinairement absurde dans cette société à reporter la retraite de 60 ans vers 67 ans, au moment où l’on a 5 millions de chômeurs réels. Pendant que les salariés, même usés, sont obligés de rester à leurs postes pour atteindre difficilement le nombre d’annuités nécessaire à une retraite de niveau décent, des centaines de milliers de jeunes s’impatientent au seuil de l’emploi. Il y a aussi quelque chose de scandaleux quand on a 5 millions de chômeurs à ce que la durée légale de 35 heures par semaine, en pratique, soit largement dépassée, et qu’en moyenne la durée du travail soit de 41-42 heures. Il s’y ajoute environ un milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non payées, non majorées, ce qui est un vol massif de salaires, et c’est surtout l’équivalent de 600 000 emplois. Enfin, la précarité n’est pas une fatalité, elle n’est imposée par aucune exigence économique, c’est un choix patronal dans le seul but de freiner les salaires et de faire plier l’échine aux jeunes avant de leur accorder un emploi. Car, en fait, entre 29 ans et 54 ans, il y a 95 % de CDI, et même la durée de ces CDI s’est allongée et elle est passée de 9,5 ans à 11,5 ans, ces 25 dernières des années : le CDI pourrait être la norme dès 18 ans si le Code du travail prenait les mesures pour l’imposer. La précarité des jeunes, la précarité en général, joue le rôle de variable d’ajustement du marché économique. Elle permet un « dégraissage » de la masse salariale. En toute liberté et en toute légalité. Aucune logique économique n’impose la précarité aux jeunes, et surtout pas le prétexte de formation, ou d’inexpérience. A La Réunion, un dispositif a permis l’entrée de nombreux jeunes dans l’emploi, pendant que des salariés pouvaient faire jouer leur droit à la retraite par anticipation : le congé solidarité inscrit dans la LOOM. Il est urgent de le reconstituer au risque de perdre définitivement une génération de Réunionnais.
"Rien n’est trop difficile pour la jeunesse." Socrate
Nou artrouv’
David Gauvin
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Messages
29 décembre 2021, 15:14, par Arthur
Tout comme les marchandises, avec la mondialisation qui provoque l’augmentation du tau de CO2 avec tous ces km inutiles faits depuis les usines jusqu’au consommateur que l’on a manipulé pour lui faire acheter ces produits industriels uniformes sans se poser de questions qui fâchent si on y réfléchit. Bien évidemment, c’est plus facile d’ignorer les conséquences de tout ce cirque du monde capitaliste, un appauvrissement des terres, un manque d’eau et de la pollution des sols, de l’ai, des eaux pour le profit illusoire d’une poignée de nantis, un sacré cadeau que l’on est en train de faire, de laisser découvrir aux futures générations, qui, à juste raison nous reprocherons d’avoir été à se point égoiste, irresponsables, individualistes, "moi d’abord" et "après moi le déluge", une honte ! Dans ces conditions, en attendant que les décideurs agissent, réagissent, changent de paradigme, je pense qu’il faut bien expliquer aux jeunes en formation, qu’ils ont le choix entre :
- rester sur l’île, comme beaucoup trop d’autres, passifs, et finalement résignés, juste bons à attendre longtemps, celui de la dévalorisation de leurs compétences ! Comment alors fonder une famille, avoir des projets, transmettre des valeurs ? Si on se contente de suivre la mode qui se démode, d’acheter du bas de gamme, sans se tracasser de la protection de la planète, cool, c’est pas vraiment ça dans le fond, on est pas raisonnable, irresponsable tout simplement.
- partir, aller voir ailleurs, faire sa vie de manière digne, montrer l’exemple, oser l’aventure l’inconnu, surtout quand on pense aux sacrifices que les parents ont du faire pour la réussite scolaire, professionnelle, quel gâchis sinon, non ?
Qu’en pensez-vous ? Moi, dans le doute, le risque, je choisis l’action, partir, aller là où le travail existe, en restant ici, on risque de perdre son temps à gagner sa vie, car on risque d’attendre longtemps, autant de temps de cotisation pour les retraites, ça, faut pas l’oublier, action ! Arthur qui a bougé et bougera encore...
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