
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
15 janvier 2009, par
Si l’on veut réellement essayer d’être un acteur du développement durable de La Réunion, une des questions essentielles à se poser constamment est de savoir si l’on veut avant tout défendre son intérêt personnel ou bien l’intérêt commun des Réunionnais. Cette seule donnée prouve à quel point le développement durable nous oblige à tout remettre en question dans notre société car, depuis le début de son peuplement sous l’égide de la colonisation, notre île est dominée par un système qui privilégie les intérêts particuliers.
Nous en avons eu une illustration mardi soir dans un journal télévisé, où un chef d’entreprise (un éditeur) s’en est pris à une collectivité réunionnaise (la Région), sous prétexte que celle-ci n’achèterait pas assez de ses produits (des livres). Et cela, soi-disant, parce qu’elle préfère investir dans un grand service public culturel (la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise - MCUR).
À noter déjà que la Région n’a pas eu droit à la parole pour donner son point de vue face à cette mise en cause à la télé. Ensuite, on sait que ces deux types d’investissements publics (achat de livres pour les lycées et construction de la MCUR) ne relèvent pas des mêmes financements et que cela n’a donc aucun sens de les opposer.
Par ailleurs, cet entrepreneur est libre de produire ce qu’il veut et c’est à lui de décider comment il réalise sa rentabilité, en voyant lui-même à qui et comment il va vendre sa marchandise. De plus, en quoi la MCUR gêne-t-elle la promotion des livres qu’il édite, et pourquoi faudrait-il supprimer l’une pour sauver l’autre ? Comme quoi, il est important d’avoir une vision globale et non pas personnelle des problèmes pour éviter de produire de tels discours catégoriels et en fin de compte diviseurs.
Malgré ces attaques mal inspirées, la MCUR va conforter la consolidation de la société réunionnaise. La pose de sa première pierre sera l’un des grands événements de cette année.
Pour Paul Vergès, si la route des Tamarins est comme « une colonne vertébrale du développement économique de l’île, la MCUR est celle qui structure l’identité réunionnaise. La MCUR va mettre en valeur l’extrême richesse culturelle de notre île ». Et c’est l’intérêt commun des Réunionnais qui est alors pleinement atteint, transcendant les intérêts particuliers.
L. B.
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