L’Observatoire des prix et sa raison d’être

7 décembre 2006

La campagne de presse en cours actuellement contre la retraite des fonctionnaires Outre-mer donne une raison supplémentaire à la nécessité d’un Observatoire des prix et des revenus à La Réunion. Cette campagne est le prolongement de l’action menée depuis 4 ans au Sénat et à l’Assemblée nationale par Jean Arthuis et Pierre Méhaignerie. Tous deux responsables de l’UMP et amis personnels du patron de le Relève, Jean-Paul Virapoullé.

Devant une telle charge, l’observatoire s’impose plus que jamais. Il n’est effectivement pas question de toucher au dispositif de rémunération de la fonction publique tant que n’aura pas été évalué ici, de manière certaine et concertée, le coût de la vie. C’est la voie du bon sens et celle, aussi, d’une obligation législative datant de 2000 (LOOM - article 75 reprenant un amendement du PCR). Comment alors, ne pas déplorer les atermoiements prévalant jusqu’ici pour prendre un simple décret d’application ? Comment ne pas condamner l’hypocrisie d’un Jean-Paul Virapoullé qui réclame, 4 ans après une bataille faite sans lui, une étude de faisabilité ? La seule étude qui vaille en la matière, c’est celle du coût de la vie, et celle-ci ne peut s’engager que si un décret fixe les conditions matérielles (techniques et humaines) de l’outil à mettre en place. Il suffit de prendre ce décret. Toute autre attitude serait dilatoire ou indiquerait qu’on veuille s’assurer du résultat de l’étude avant même de créer les conditions de sa réalisation.

Interrogé encore récemment par Huguette Bello sur l’observatoire, le ministre de l’Outre-mer a convenu qu’il s’agit bien d‘une « mise en œuvre réglementaire et non législative » devant se faire « dans les meilleurs délais ». Des délais qui n’ont que trop duré !

J.M.

Lutter contre la vie chère

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