L’odeur du pétrole

16 mai 2011, par J.B.

« Si nous n’augmentons pas la mise, Kadhafi risque de s’accrocher au pouvoir (…) Pour l’instant, l’OTAN n’attaque pas les infrastructures en Libye. Mais si nous voulons accentuer la pression sur le régime de Kadhafi, il faut sérieusement envisager d’élargir le champ de nos objectifs ». De tels propos viennent du chef d’état-major des armées britanniques, le général David Richards. Ils ont été reproduits dans un journal du dimanche à grand tirage en Grande-Bretagne, le "Sunday Telegraph".

Ces propos rejoignent les comptes-rendus de la presse présente à Tripoli, qui a encore signalé que samedi les avions de l’OTAN ont tiré sur des objectifs pas uniquement militaires.
Ceci démontre que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’est fortement éloignée du mandat confié par l’ONU : empêcher les avions militaires libyens de bombarder les civils.
Pourtant, dès le début de l’intervention de cette coalition internationale, ses avions sont venus appuyer l’offensive militaire d’un parti rebelle dirigé notamment par deux anciens ministres de la Libye. Ce n’était pas prévu par la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les dirigeants rebelles ont même été jusqu’à demander à l’OTAN de bombarder davantage pour faire pencher le sort de cette guerre civile.

Les propos d’un responsable militaire d’un pays fortement impliqué dans la guerre en Libye témoignent de la volonté d’une escalade. L’objectif clairement affiché est de placer au pouvoir un autre gouvernement. Et les responsables de cette guerre s’impatientent. L’odeur du pétrole est trop forte, bien plus en tout cas que celle du sang des victimes des bombardements.

J.B.


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