L’union PC-PS-Bloc de Gauche majoritaire au Portugal

12 novembre 2015, par J.B.

Au Portugal, PC, PS et Bloc de Gauche se sont alliés au Parlement. Résultat : une motion rejetant le programme du gouvernement de droite a été adoptée par les 123 députés de l’opposition, contre 107 voix à la droite. Pour la première fois au Portugal, l’union a été possible. La logique voudrait qu’elle constitue un gouvernement dont la première tâche sera de venir au secours de la population, victime de la politique d’austérité. La décision est dans les mains du président de la République, qui n’a pas la possibilité de dissoudre l’assemblée pendant un délai de 6 mois suivant les élections.

Pourtant, lors des élections législatives, la droite était arrivée en tête. Elle avait réussi à constituer un gouvernement minoritaire. Elle comptait donc poursuivre la politique qui a mené le pays dans sa situation. Pour cela, les conservateurs comptaient sur les divisions. Ils pensaient l’union impossible entre le Parti communiste, les socialistes et les progressistes du Bloc de Gauche, proches de Syriza. Ils voulaient donc continuer à écraser la population, en marginalisant les forces progressistes.
Cette tactique vient d’échouer, et le gouvernement de droite n’a tenu que 11 jours avant d’être mis en minorité au Parlement. Il a donc dû démissionner.

Cette union part de très loin. En 2011, le Parti socialiste était au pouvoir. Il a décidé de suivre les directives de l’Union européenne et donc de lancer une politique d’austérité. Les communistes s’y sont toujours résolument opposés. La droite a succédé aux socialistes et a poursuivi la même politique. Elle comptait une nouvelle fois triompher. Mais la volonté d’union a été la plus forte. Le PS a donc décidé de dénoncer la politique d’austérité, et d’aller dans l’union avec les communistes et toutes les autres forces de progrès. Fernando Rosas du Bloc de Gauche, donne quelques indications sur le programme de l’union.

« Il vise surtout à revenir sur les coupes dans les salaires ou les retraites décidées ces dernières années. Il va certes augmenter les dépenses, mais en permettant une hausse de la consommation, et donc une augmentation des recettes fiscales. Il prévoit aussi une plus grande justice fiscale en taxant les grandes fortunes et la spéculation financière. En clair, il va permettre d’améliorer la vie des gens les plus pauvres, ceux qui ont été les plus touchés par la crise ».

Cet exemple du Portugal donne raison à tous les Réunionnais qui militent pour l’Union des forces de progrès. Créée autour du noyau PCR-Progrès, elle s’est élargie à de nombreuses sections du PS, au PRG, au MRC et à la société civile.

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