L’unité

12 mai 2007

L’Histoire pullule d’hommes et de femmes - agissant au nom d’intérêts particuliers ou même d’idéaux les plus nobles - qui ont divisé les humains, parfois jusqu’à la guerre. Cela a nourri la haine, que le temps a du mal à effacer ; et l’on retrouve à La Réunion - comme ailleurs - des survivances de ces tragédies.
Aujourd’hui encore, certains ont une obsession : comment diviser les Réunionnais et les faire se battre entre eux ? D’où les diversions et les polémiques qu’ils alimentent sans cesse dans les médias, comme celles auxquelles on vient d’assister autour de la célébration du 10 Mai.

Au lieu de se féliciter d’une telle célébration, les diviseurs des Réunionnais ont dénigré cet événement. Au lieu de voir comment continuer et amplifier ensemble ce travail de mémoire, ils ont cherché à dresser les Réunionnais les uns contre les autres.
D’où les diversions sur des questions futiles totalement hors-sujet - comme la “repentance” - et les affrontements stériles sur les différentes dates commémorant l’esclavage et son abolition. Au lieu d’opposer ces dates, n’est-il pas préférable d’agir le plus nombreux possible à chacune d’elles pour mieux connaître notre Histoire afin de mieux construire l’avenir ?

Qui a intérêt à dénigrer la “Journée nationale de la commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions” ? A-t-on oublié qu’elle a été obtenue de l’État à la demande - entre autres - de nombreux militants et élus ultra-marins, défenseurs de la mémoire de l’esclavage ?
Il est vrai que chaque personne et chaque groupe de personnes sont porteurs, tant sur le plan individuel que collectif, de contextes historiques, géographiques et sociaux. Mais il n’y a qu’un seul chemin qui mène à vivre ensemble : la recherche et la pratique de l’unité.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus