L’unité en partage ?

30 octobre 2004

Comment expliquer le sentiment de “déjà vécu” - exprimé hier par quelques participants, les “vieux de la vieille” (ou les jeunes d’hier...), qui n’ont pu s’empêcher de comparer l’ambiance des débats menés en ateliers, avec ce qu’ils avaient connu en 1982 ?
Il est certes des soucis, ou des incompréhensions, qui se sont répétés entre les artistes, les acteurs culturels d’une part et les politiques d’autre part. Il est des fonctions d’encadrement et de médiation qui n’ont toujours pas trouvé leur place aux côtés des créateurs, pour leur permettre de jouer sans brouillage leur rôle de “transmission”.
Mais cette impression de “déjà vécu” devant la passion mise dans certains débats ne viendrait-elle pas d’une insatisfaction plus fondamentale, exprimée chaque fois que la parole leur est donnée, par les acteurs culturels ?
L’insatisfaction que provoque une impossibilité structurelle à trouver son public : comme si les conditions d’une rencontre entre le club fermé de “l’élite culturelle” et l’ensemble du “peuple aux morts sans sépulture” étaient restées problématiques et reproduisaient dans le temps le processus d’une incommunicabilité.
Et si la tenue des prochains états généraux de la culture permettait enfin de faire la jonction, de construire l’unité d’une identité réunionnaise qui ne se donne en “modèle culturel” que dans le partage ?

P. David


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