L’urgence d’informer la population

20 septembre 2010

Nous entrons petit à petit dans la saison cyclonique tropicale avec la mise en place de toutes sortes de dispositifs de préventions. C’est du classique en terre réunionnaise. Cependant, différentes informations devraient nous alerter sur la nécessité de redoubler d’effort dans la prévention aux risques naturels majeurs.
D’abord, sur le plan mondial. Les inondations de ce dernier trimestre ont été particulièrement meurtrières au Pakistan où on a compté jusqu’à près de 3.000 disparus. Les images à la télé étaient insoutenables. Le phénomène a jeté dans la détresse des millions de personnes, démunies de tout. L’ONU évalue les besoins à 2 milliards de dollars et appelle à la solidarité mondiale. Les observateurs les plus avisés soulignent que l’objectif est impossible d’atteindre.

En effet, l’ONU a annoncé la semaine dernière que les Objectifs du Millénaire, qui prévoyaient la réduction de moitié de la pauvreté mondiale à l’horizon 2015, ne seront pas atteints par manque de moyen. Ensuite, la crise économique a mis à mal les capacités des pays donateurs. Enfin, les pays riches ou susceptibles de contribuer grandement ont été également touchés par différentes catastrophes, causant des dégâts importants, comme les incendies de Russie consécutifs à la sécheresse.
Verra-t-on la communauté internationale sortir de l’égoïsme villageois ?

Notre île se trouve au centre de la zone intertropicale de convergence cyclonique. Chaque année, nous essuyons les conséquences de quelques météores mais nous avons tendance à les minimiser. L’éducation à la prévention ignore l’histoire des cyclones à La Réunion et ses conséquences. La population ignore les dangers de la houle et des inondations. Aucune information sérieuse n’est faite à propos des risques majeurs.
Et pourtant, nous ne sommes pas à l’abri de phénomènes naturels. L’éboulis de Salazie vient de nous le rappeler, et cela peut arriver n’importe où : route du littoral, route de Cilaos… nous sommes en effet sur une île particulièrement vulnérable à ce type de phénomène à cause du climat tropical et des fortes pentes.
Les pouvoirs publics, responsables de la sécurité civile, ne devraient-ils pas informer davantage l’opinion et s’assurer que les consignes sont bien comprises ? Enfin, comment organiser la solidarité entre les habitants dans le cadre de secours extrêmes ? Il y a urgence.

J.B.


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Messages

  • OUI, il est plus qu’urgent d’informer la population à vouloir s’informer sur tous les sujets qui nous préoccupent ou qui seront sensés nous occuper dans tous les domaines présents et à venir pour que l’avenir proche ou lointain puisse faire que notre vivre ensemble soit meilleur à La Réunion, mais aussi partout ailleurs, c-a-d pas qu’en France ou qu’en Europe.

    OUI, qu’il nous faudra également retrouver ou recréer cette entente sans laquelle aucun sujet nous concernant ne pourra être aborder.

    OUI, qu’il est urgent de pouvoir communiquer à nouveau en symbiose sur tous les sujets, qui, comme le disait Alain Lorraine, nous enchainent au Mal-vivre ou au Mal-être.

    OUI, qu’il nous faut espérer que cette entente nous revienne sans laquelle aucune victoire ne se gagne, tout au moins déjà sur nous-mêmes.


Témoignages - 80e année


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