La bonne méthode

3 juin 2008, par LB

Comment Yves Jégo (notre photo), a-t-il réussi à faire une telle unanimité contre lui à propos de son projet de loi pour l’Outre-mer (LOPOM) ? Les gens se posent cette question en voyant les critiques qui s’élèvent de partout dans chaque DOM et en apprenant que le secrétaire d’État à l’Outre-mer court d’un pays à l’autre pour tenter d’améliorer sa copie.
Qu’il y ait des divergences entre pro et anti-gouvernementaux sur un texte parisien, cela peut se comprendre. Mais cette fois, c’est dans l’ensemble des DOM, quelle que soit l’appartenance politique, et dans tous les milieux socio-professionnels, que l’on passe de l’inquiétude au mécontentement en lisant ce projet de loi.

Quand on y réfléchit, cela n’a rien d’étonnant. D’une part, il y a le fond : comme nous l’avons vu hier, le contenu de ce texte est décalé par rapport à une réalité en plein changement. Mais d’autre part, il y a aussi la forme : en concoctant son projet et en demandant ensuite leur avis aux collectivités ultra-marines, Paris n’a pas effectué la bonne démarche.
Celle-ci aurait consisté à demander à ces dernières de s’entendre avec leurs socio-professionnels, puis de faire leurs propositions, et ensuite le gouvernement aurait arbitré. Ainsi, les “Domiens” auraient été traités à égalité et en partenaires responsables, respectés. Voilà ce qu’aurait été la bonne méthode.

L. B.

LODEOM - Loi d’orientation pour le développement de l’Outre-mer

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