La casse sociale en marche

23 mai 2017, par J.B.

Le président de la République reçoit ce matin les syndicats. Cet après-midi, il fera de même avec les organisations patronales. Emmanuel Macron compte présenter les grandes lignes de la loi qu’il compte faire adopter pour changer le Code du Travail.

Lors de la campagne de la présidentielle, le programme du candidat Macron avait en effet montré sa volonté d’aller plus loin que la loi El-Khomri. Ce texte permet déjà de faciliter les licenciements et de diminuer le rôle des syndicats. Une série de dispositions permet en effet de contourner les instances représentatives élues par les travailleurs. Cela s’ajoute à des mesures contenues dans la loi Macron, comme celle qui complique le recours aux Prud’hommes pour les salariés victimes de l’arbitraire patronal.

Pour conforter cette orientation, le nouveau président de la République a nommé un Premier ministre issu du parti Les Républicains, deux autres membres de ce parti aux ministères de l’Economie et du Budget, et une nouvelle ministre du Travail appréciée par le MEDEF. De plus, la presse parisienne de droite presse le président de la République d’agir pour « accélérer les réformes » selon le langage convenu de la classe sociale qu’elle représente.

Sous couvert de « rénovation », « refondation », « modernisation » se cache en retour en arrière de plusieurs décennies des droits des travailleurs. Les élections législatives sont l’occasion de résister. En élisant une majorité de députés des forces de progrès, il sera possible de faire pencher la politique du gouvernement vers les intérêts de la majorité de la population. La contribution de La Réunion à cette bataille, ce sera l’élection de Julie Pontalba, Max Banon et Gilles Leperlier à l’Assemblée nationale.

J.B.

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