Oté les ami(e)s ! Si vous avez le temps - entre deux actions pour faire gagner le “non” au référendum du 29 mai prochain -, ne manquez pas d’aller voir le film “Le Couperet”. Le dernier film de Costa-Gravas, avec José Garcia dans le rôle principal, est sorti enfin dans les salles réunionnaises ce mercredi.
C’est une œuvre très captivante, chargée d’émotions, parfois drôle. Elle raconte à quelles violences est conduit un cadre d’entreprise ayant perdu son travail et ne retrouvant pas de poste pendant des mois et des mois. "En me prenant mon emploi, on a pris ma vie, on m’a tout pris", s’écrie un moment le héros de cette histoire, tant il est poussé à bout par la vanité de ses recherches et de ses envois de “C.V.” à des dizaines d’employeurs. Cela a des répercussions sur toute son existence.
Comme le raconte cette fiction, le drame affreux vécu par cet homme n’est pas le résultat de la “fatalité” ou du “hasard”. Il est la conséquence d’un système social, où ce qui compte avant tout ce sont les profits réalisés par les possesseurs de capitaux.
Ce système transforme chaque humain en un concurrent voire un ennemi potentiel de chaque autre humain. C’est une économie et une société où la loi dominante est le chacun pour soi, la compétition sans limite, sans aide aux plus faibles. Exactement comme le "marché où la concurrence est libre et non faussée", que les “élites” européennes veulent inscrire dans leur projet de Constitution. Ce texte “couperet”, s’il passe, touchera toutes les catégories de la population.

L. B.