La dengue est la plus fréquente et la plus répandue des arboviroses ou infections virales transmises par des arthropodes. Elle est due aux virus de la dengue, de la famille des Flaviviridae, transmis à l’être humain par l’intermédiaire d’un moustique diurne, principalement Aedes aegypti (régions tropicales et subtropicales), puis Aedes albopictus (régions tempérées). La maladie se présente le plus souvent de façon bénigne, avec pas ou peu de symptômes, ou comme un syndrome grippal soudain accompagné de douleurs articulaires. Cependant, depuis le milieu du xxe siècle, des formes sévères sont apparues avec hémorragies ou avec syndrome de choc pouvant entraîner la mort.

Depuis le début de l’année, il y a eu 1292 cas de dengue ayant entrainé 61 hospitalisations et 136 passages aux urgences. Cette épidémie court depuis 2018. La première flambée avérée de dengue, survenue en 1977-1978, a touché environ 30 %de la population de La Réunion. Par la suite, des cas sporadiques de dengue contractée localement et des grappes de cas ont été signalés. Cependant, la forte progression du nombre de cas confirmés et de cas probables notifiés en 2018 est sans précédent. Dès mars 2019, 50 000 Réunionnais avaient déjà contracté la dengue. Aujourd’hui, l’épidémie concerne 21 communes sur 24, avec 57 % des cas qui se concentrent sur la commune du Port.

Il ne suffit pas de déclencher le plan Orsec à niveau 4 pour stopper l’épidémie. La stratégie déployée par l’ARS et la Préfecture n’est pas efficace. Aujourd’hui ce sont les équipes de prophylaxie de l’ARS qui interviennent dans les quartiers après la détection d’un foyer épidémique. Ils auront toujours un train de retard. Au vu de l’urgence, il nous faut très vite créer le grand service de protection de l’environnement chargé de lutter au quotidien contre les moustiques. Cette lutte ne peut être menée que par des équipes réparties sur tout le territoire. A côté, il convient d’installer un laboratoire de recherche pour lutter scientifiquement contre cette maladie.

Vu les résultats sur la dengue, il est clair que les autorités sont incapables de protéger les R réunionnais contre la Covid.

Une fois, c’est une erreur, deux fois, c’est une mauvaise habitude. Proverbe québécois

Nou artrouv’

David Gauvin