La crise dans le BTP

23 septembre 2008, par LB

Tout le monde en parle : le secteur du Bâtiment et Travaux Publics est déstabilisé, et personne ne sait comment se fera le redressement. Une chose est sûre : les dégâts seront importants, en terme économique, social et psychologique.
Comment en est-on arrivé à cette situation extrême ?

Depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs ont échafaudé un modèle opérationnel : "les lois programmes". Il s’agit de déterminer des secteurs à impulser et de prévoir un financement spécifique sur la durée du programme. L’Etat s’engage par un vote législatif, ce qui confère au dispositif une crédibilité et une assurance déterminante en cas de changement d’équipe politique, par exemple.

La loi Girardin, du nom de l’ancienne ministre des DOM, a été prévue pour une durée de 15 ans. Elle prend fin en 2017. Sur cette base, les investisseurs ont évalué leurs capacités de financement et les risques encourus. Ils se sont lancés dans des projets de plus en plus ambitieux. Au même moment des chantiers publics démarrent comme la route des Tamarins, avec en perspective le Tram-train et la route du littoral, et à un autre niveau : le Pôle océan, le Zénith, la rocade du Tampon,...

A ce jour, le gouvernement a pratiquement arrêté les opérations de défiscalisation, de nombreux projets ont été stoppés par les nouvelles équipes municipales, et le Tram Train est attaqué en justice.

Si chaque décision relève de personnes légitimes, l’absence de propositions alternatives de même importance converge vers l’aggravation de la crise dans le BTP, avec son cortège de licenciements et de faillites d’entreprises.

L.B.


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