La dimension culturelle

5 mars 2007

Encore sous le coup de Gamède, nombreux sont ceux qui subissent toujours les conséquences de ce cyclone, et singulièrement les habitants du Sud privés d’eau et les agriculteurs. Cela illustre la nécessité de tenir encore mieux compte - dans le cadre d’une politique de développement durable - des effets du réchauffement climatique.

D’où les mobilisations de ces derniers jours sur ces questions. Mais, malgré l’urgence et la gravité des situations provoquées par le cyclone, un autre aspect s’est maintenu à la “une” des préoccupations auxquelles les Réunionnais se révèlent être de plus en plus attachés également : c’est la dimension culturelle.

Sur ce terrain aussi, les Réunionnais se sont mobilisés. D’abord pour dénoncer ce crime contre la mémoire réunionnaise et contre ce patrimoine commun que constitue la destruction volontaire de la chapelle d’Harambure à Sainte-Marie.
Autre exemple : un grand nombre de nos compatriotes se sont rendus ce week-end en contre-bas du cimetière marin de Saint-Paul, où la houle cyclonique a exhumé plusieurs squelettes humains. Exprimé à quelques pas de la grotte des premiers Réunionnais, autre site historique, cet hommage aux ancêtres revêt une profonde et émouvante signification.

Citons un 3e événement chargé d’émotion : le concert de Davy Sicard vendredi au Kabardock du Port. Le public a fait un triomphe à ce jeune artiste de grand talent, vrai “kèr maron” incarnant une nouvelle génération de militants culturels réunionnais, porteurs des aspirations de leur peuple.
Cette fidélité aux ancêtres et à leurs luttes, afin d’aller plus loin dans l’émancipation et l’épanouissement des Réunionnais, voilà de quoi nous unir et nous faire bouger.

L. B.


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