« Là est notre responsabilité politique présente »

9 janvier 2009, par LB

Dans son édition d’hier, “Témoignages” a fait quelques commentaires sur la conversation entre Paul Vergès et Patrick Singaïny, publiée les 3, 5, 6 et 7 janvier derniers. On notait que tout au long de cet entretien est revenu le débat récurrent sur l’identité culturelle, qui peut conduire à un autre débat : l’égalité immatérielle sera-t-elle le moteur du développement durable ? D’ores et déjà, nous invitons nos lecteurs à participer à ce débat ou à partager d’autres points de vue sur les leçons à tirer de ce document. (*)
En attendant, nous voudrions attirer l’attention sur l’importance de ce texte et sur l’intérêt qu’il y a à le lire. Car il nous semble important que le maximum de Réunionnais se l’approprient et approfondissent leurs réflexions à ce sujet.

En effet, ce que dit et explique Paul Vergès à ce jeune journaliste et intellectuel réunionnais installé en Martinique sort de l’ordinaire. Il ne s’agit pas d’une simple interview classique d’un élu sur l’actualité politique, mais d’un échange sur des questions fondamentales concernant l’avenir de La Réunion, voire bien au-delà.
Parmi ces questions figurent aussi bien le problème crucial de notre mémoire historique que celui de la diversité et de l’unité de notre identité culturelle réunionnaise. Mais les conditions d’un développement durable de notre île sont aussi évoquées.

À ce propos, nous voudrions attirer l’attention de nos lecteurs sur une des nombreuses idées fortes émises par le président de la Région dans cet entretien. Elle consiste à nous aider à prendre conscience que nous entrons dans une nouvelle ère de notre Histoire : c’est celle de « la rupture avec un modèle occidental vieux de deux siècles et l’aube d’une nouvelle ère de civilisation ».
Or, cette “rupture” ne nous tombe ni du ciel, ni de Paris, elle vient de nous. En effet, dit Paul Vergès, c’est à nous de « créer nous-mêmes notre développement durable », qui « soit non pas un modèle, mais un exemple. (...) Là est notre responsabilité politique présente ».

L. B.

(*) L’intégralité de l’interview sur notre site


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