
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
7 mars 2022, par
Nous subissons une hausse des prix à la Réunion. Certains vont accuser l’insularité pour demander toujours plus d’aide, ou encore la guerre en Ukraine ou la COVID. Le vrai responsable est un système qui s’est emballé et surtout un acteur : le spéculateur.
L’économie mondiale est agitée de mouvements violents sur les prix de toute une série d’actifs et de biens dont la caractéristique commune est de présenter une rareté. Ces prix ont, au cours du temps, montré une variabilité de plus en plus ample, avec des périodes de fortes hausses suivies de violentes corrections. C’est vrai pour les prix des matières premières : les prix des métaux non précieux, par exemple, ont été multipliés par deux et demi entre 2009 et 2011, puis divisés par deux entre 2011 et 2016, puis multipliés par trois entre 2016 et aujourd’hui. Ces mouvements des prix des matières premières sont très liés aux positions non commerciales (donc spéculatives) prises sur les marchés à terme : pour le bois de construction, par exemple, on est passé de zéro contrat net ouvert en 2019 et au début de 2020 à… 600 000 contrats ouverts à l’été 2021 ! Cela est vrai aussi pour les indices boursiers : ils ont été multipliés par quatre dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) depuis 2010, par dix en ce qui concerne les actions des sociétés des nouvelles technologies. Idem pour les prix de l’immobilier : de 2002 à 2006, ils ont augmenté de 9 % par an dans les pays de l’OCDE ; en 2008, ils ont baissé de 13 % ; aujourd’hui, ils accélèrent violemment (+ 8 % sur un an pour l’ensemble de l’OCDE). Evolution spectaculaire également du bitcoin : 3 000 dollars (environ 2500 euros) au début de 2019, 63 000 dollars au début de 2021, avec ensuite une rechute à 30 000 dollars puis une remontée à 50 000 dollars.
De nouveaux acteurs financiers se sont spécialisés dans la spéculation. Des réseaux sociaux prisés des boursicoteurs comme Reddit et des plates-formes de trading sur actions comme Robinhood concentrent les demandes des investisseurs institutionnels sur un petit nombre de titres dont les cours montent alors violemment – le cours du distributeur de jeux vidéo GameStop a ainsi été multiplié par 25 en janvier. Ou encore les Special Purpose Acquisition Company (SPAC), des sociétés qui lèvent des fonds en Bourse pour investir dans le futur : elles ont réalisé 200 levées de fonds au premier trimestre pour 95 milliards de dollars, les investisseurs ne sachant même pas ce qui sera fait de leur argent ! Nous sommes entrés clairement dans une économie de spéculation. Assez naturellement, la spéculation porte sur des actifs ou des biens qui montrent une rareté, une rigidité de l’offre, puisqu’alors une hausse de la demande fait augmenter le prix. La financiarisation des marchés agricoles s’est accélérée fin des années 2000. L’augmentation des investissements dits spéculatifs est concomitante avec la forte hausse des prix en 2007-2008. Une controverse s’est alors développée sur la responsabilité des nouveaux fonds d’investissement, avec comme conséquence la volonté publique de réguler les marchés de matières premières, les produits agricoles en particulier. Les investisseurs, selon l’agence d’information économique Bloomberg, ont placé 200 milliards de dollars sur des fonds d’investissement de matières premières, instruments financiers de diversification de portefeuille qui n’existaient pratiquement pas en 2004. Environ 15 % de cette somme ont été investis sur les produits agricoles, céréales, soja, sucre, café, cacao, coton ou encore bovins et porcins.
La spéculation sur les matières premières est une activité naturelle inhérente à l’activité de production, de stockage, de transport et de transformation. L’activité économique requiert des prises de position simultanément spéculatives et de couverture de risque. Cependant, l’augmentation de la taille des positions spéculatives relatives aux fonds propres des acteurs de marché, en particulier des négociants, a conduit au développement de formes financières de spéculation. Les marchés à terme représentent une forme historique de développement d’un outil performant de gestion du risque de marché avec la participation d’acteurs purement spéculatifs. Il s’agit d’une première « financiarisation » des marchés agricoles. Très critiqués lors de leur développement au milieu du XIXe siècle, les marchés à terme ont été interdits dans de nombreux pays et au minimum très contrôlés par les pouvoirs publics. La spéculation « excessive » a été critiquée dès l’origine des marchés à terme pour ses conséquences sur les niveaux trop hauts ou trop bas des prix, mais aussi pour son impact sur la volatilité. Périodiquement, la spéculation excessive est évoquée pour expliquer de fortes fluctuations de prix, avec des demandes récurrentes de réglementation pour la contrôler et la réduire. La détention physique de la marchandise étant complexe pour les investisseurs, leurs prises de position se réalisent traditionnellement sur les marchés à terme ainsi que, depuis quelques années, sur les marchés dérivés. Un contrat à terme est un engagement à acheter (à vendre) une quantité de marchandise à une date future et à un prix négocié lors de l’engagement, c’est-à-dire le prix à terme. Le prix à terme est différent de la valeur du contrat à terme. Lorsqu’un contrat à terme est passé, aucune somme d’argent n’est transférée de l’acheteur vers le vendeur. En effet, la valeur du contrat au moment de la transaction est nulle.
Les investisseurs sont indispensables à la bonne marche des marchés agricoles : ils leur fournissent en effet de la liquidité, de sorte que « des vendeurs de céréales trouvent des acheteurs même quand les transformateurs n’achètent pas, et vice versa. De cette manière, les spéculateurs assumaient une partie du risque pour ceux qui négociaient les biens physiques. Les bénéfices qu’ils tiraient de ces activités étaient donc une sorte de prime en échange de la garantie des prix offerte aux producteurs et aux transformateurs à travers le commerce de futures [contrats à terme]", explique Foodwatch. A petite échelle, les échanges sur les marchés à terme agricoles auront aussi pour effet de lisser les cours, estime Renaud de Kerpoisson. Mais même pour les acteurs de la filière agricole, tout est une question de dose : ainsi, rappelle Olivier de Schutter, lors de la famine du Bengale, qui a fait 3 millions de morts en 1943, ce sont les marchands de grains qui, anticipant une hausse des prix, ont stocké l’essentiel des marchandises. Conséquence : ils ont exacerbé le pic des prix des céréales. De la même manière, l’intervention massive d’investisseurs financiers capables d’accaparer une part importante d’un produit agricole peut déstabiliser des marchés qui, au passage, sont très réduits. Il en est ainsi des investisseurs qui “roulent” des positions longues, c’est-à-dire des contrats à terme qu’ils achètent quand les prix sont bas et revendent, plus chers, avant leur échéance. Selon Foodwatch, « les quelque trente gestionnaires de fonds indiciels (…) détiennent à eux seuls entre 35 et 50 % de toutes les positions longues pour les contrats de blé négociés à Chicago. Ils sont ainsi de loin les plus grands acheteurs de blé du monde. » Dans un article du Guardian, c’est un gestionnaire de fonds spéculatif, Mike Masters, qui admet lui-même que « quand des milliards de dollars de capital sont injectés dans de petits marchés comme ceux des matières premières agricoles, ça augmente inévitablement la volatilité et la hausse les prix ». Tout est dit, si les prix sont chers, ce n’est pas à cause des producteurs qui gagnent de moins en moins bien leur vie, mais à cause des parasites : les spéculateurs ou « profiteurs de guerre et de pandémie ».
“La situation devient sérieuse lorsque l’entreprise n’est plus qu’une bulle d’air dans le tourbillon spéculatif.” John Maynard Keynes
Nou artrouv’
David Gauvin
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8 mars 2022, 19:41, par Joseph Luçay Maillot
C’est vrai que la spéculation et les marges excessives ont une grande part de responsabilité dans l’inflation que nous connaissons à la Réunion sur certains produits de première nécessité et il faudrait sans doute que les autorités soient plus vigilantes et plus directives pour ne pas dire plus répressives .
Mais cette inflations que nous connaissons déjà va certainement connaitre une croissance exponentielle avec les conséquences de la Guerre en Ukraine et notamment des sanctions économiques et financières prises contre la Russie par l’Union Européenne et par tous les autres pays qui sont contre cette guerre . Ces sanctions économiques et financières vont certainement avoir un effet de ricochet sur l’économie mondiale et vont aussi être difficiles à supporter par ceux qui les ont décidées .( notamment des prix beaucoup plus élevés et des difficultés d’approvisionnement .)
Monsieur Macron a déjà annoncé que le gouvernement va s’efforcer d’atténuer les conséquence de cette inflation sur les budgets des plus défavorisés , mais pour nous, les réunionnais, qui dépendons totalement de nos importations pour nos produits alimentaires de base tel que les farines de blé ,le riz et le maïs il nous faut envisager que cette guerre dure très longtemps et s’étende à d’autres pays européens membres de l’union européenne et que non seulement nous devrons faire face à l’inflation mais aussi à l’impossibilité d’être approvisionnés correctement .
Devant ce risque extrêmement grave pour la population réunionnaise , qui compte déjà 900000 personnes , ne faudrait il pas anticiper et prendre des dispositions pour que nos agriculteurs se mettent dès que possible à cultiver les céréales qui nous serons nécessaires dans quelques mois lorsque nous aurons épuisé nos réserves et qu’il n’y aura plus de bateau pour venir nous approvisionner ?.
Que ce soit pour le blé , la maïs ou le riz le cycle de la culture est d’environ 4 mois Nous avons encore un délai devant nous , mais si nous ne voulons pas payer notre nourriture à un prix astronomique et surtout avoir de quoi manger il nous faut réagir rapidement et organiser la reconversion de certaines terres à canne en terres à blé , à riz , à maïs et à d’autres cultures vivrières .
Mais cela ne se fera pas tout seul et de manière spontanée . Il faudrait donc que les responsables concernés se mobilisent sur cette question . De toute façon si les prix montent les producteurs seront certainement gagnants même si la reconversion peut coûter cher , mais il faut aussi tenir compte que plus de 40% des réunionnais vivent au dessous du seuil de pauvreté et seront pénalisés par des prix trop élevés et il faudra donc contrôler les prix . Mais si les agriculteurs sont obligés de vendre en dessous de leur prix de revient il faudra aussi qu’ils soient indemnisés dans des conditions raisonnables . le problème n’est pas simple et doit mobiliser tout le monde . Les collectivité territoriales qui ont une obligation d’assistance et de secours en cas de crise grave devraient également se sentir concernées par cette question et apporter leur contribution .
Pour l’instant j’ai l’impression que le sujet n’est pas encore d’actualité . Monsieur Macron nous a prédit que la guerre en Ukraine va durer et personnellement je pense qu’elle va s’étendre à l’union Européenne si ce n’est au monde entier .Par conséquent nous devrions nous presser de nous organiser pour faire face aux difficultés qui nous attendent si la guerre devait durer et se généraliser .