La main visible du capitalisme commercial.

8 janvier 2019

La question du pouvoir d’achat souvent dans les manifestations. La loi sur l’égalité réelle va-t-elle amener des changements ?

Il y a un débat qui passionne l’opinion réunionnaise, c’est le pouvoir d’achat. La grande distribution est accusée de faire de gros profits, en l’absence du contrôle des prix par les pouvoirs politiques. Les consommateurs constatent qu’ils n’ont plus pour leur argent. Quelle est la réalité ?

Prenons le cas du groupe français Carrefour. C’est le plus puissant distributeur après l’Americain Walmar. Il est capable d’acheter des articles les moins chers dans le monde entier et les mettre en vente aux prix les plus élevés à La Réunion. En somme, la mondialisation capitaliste ne profite pas aux consommateurs qui, par leurs achats, payent toute la chaîne de profit et enrichissent le distributeur. Ce dernier, cherchera toujours à améliorer sa marge, sans répercuter sur le consommateur. Un exemple.

Nous apprenons qu’en 2017, le « détaillant de sport français Decathlon a commencé à transporter directement par rail les produits fabriqués dans son usine de Wuhan, capitale de la province du Hubei, en Chine, jusqu’à ses entrepôts situés à Dourges, dans le nord de la France. Selon la société, cette option est « plus économique, plus rapide et plus écologique » que l’expédition par voie maritime.

Le train de marchandises hebdomadaire de 41 conteneurs permet ainsi aux produits de Decathlon d’arriver en France en 16 à 18 jours, contre 20 jours auparavant pour le transport par mer.

Le temps et l’argent ainsi économisés par Decathlon ont accru sa rentabilité l’ont incité à investir davantage dans son usine de Wuhan. En conséquence, ses achats dans la chaîne d’approvisionnement auprès de villes proches de Wuhan ont augmenté de 15%. »

Un autre article nous apprend qu’ « Un total de 1.442 trains de fret ont voyagé entre Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, et des pays européens en 2018, en hausse de 117% par rapport à l’année précédente...La variété des produits transportés par ces trains a été élargie aux produits électroniques, aux véhicules, aux produits mécaniques, aux grains de café et aux vêtements ».

Ainsi, si les prix des marchandises n’ont pas baissé, la raison est le système d’exploitation capitaliste qui écrase le travailleur chinois et vole le consommateur Réunionnais. Pour le coup, la main invisible du capitalisme a un nom : c’est le distributeur.

JB


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