La pa asé mèt ankor !

19 octobre 2005

On se souvient des nombreux élus de la région de Guéret, en France, qui avaient démissionné pour exprimer leur profonde opposition aux mesures de démantèlement des services publics dans leurs communes. Ce problème de la défense du service public se pose avec encore plus d’acuité ici à La Réunion, compte tenu de l’énorme retard accumulé dans tous les secteurs.

Au cœur de toutes les manifestations, plébiscité par une majorité de Français lors d’un récent sondage, le service public reste cependant la cible privilégiée du gouvernement de l’UMP qui continue allègrement sa politique de démantèlement et ses attaques en règle contre les fonctionnaires.

Ainsi, alors qu’a débuté hier l’examen de la partie première partie du budget 2006, celle des recettes, M. Carrez, rapporteur général UMP du budget, a été on ne peut plus clair : "Si l’on veut parvenir à stabiliser la masse salariale de la fonction publique, il faudrait arriver à 30 000 départs non remplacés par an, soit environ la moitié des départs en retraite", affirme-t-il. "5.300 suppressions de postes en 2006, ce n’est pas assez", estime M. Carrez, qui regrette que "soit interrompue" la tendance "à des réductions d’effectifs croissantes depuis 2003 dans la fonction publique". Selon lui, cette situation, héritée des déficits accumulés depuis vingt-cinq ans, "doit être absolument corrigée", car dit-il, "on ne pourra pas engager vigoureusement la réforme de l’État sans se poser la question du non-remplacement de fonctionnaires partant à la retraite".

Voilà comment le gouvernement de l’UMP prétend être à l’écoute des Français.


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