La plus grande responsabilité de l’Histoire

28 mars 2014, par J.B.

Après la sécheresse de l’année dernière, l’alerte est de nouveau lancée à La Réunion. Février 2014 a été un des mois les plus secs depuis 50 ans. Et plus de cyclone à l’horizon avant des mois, donc pas d’importante recharge possible de nos réserves en eau.
La sécheresse persistante que nous connaissons depuis quelques années n’est pas une situation habituelle. Elle est un indicateur d’un dérèglement du climat. Or, c’est précisément cette question qui est à l’ordre du jour d’une réunion très importante qui se tient actuellement.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a commencé mardi à Yokohama, près de Tokyo, à donner l’impulsion finale sur un rapport sur l’état climatique de la planète. Ce qui en ressort pour le moment est très inquiétant. Le Docteur Rajendra Pachauri, président du GIEC, situe d’emblée les responsabilités : « cette réunion est d’une énorme importance. Ce rapport va élargir notre compréhension des questions liées à l’impact du changement climatique ».

D’après une version provisoire du rapport du GIEC, pour chaque degré supplémentaire, la disponibilité des ressources en eau potable se trouverait diminuée de 20% pour l’équivalent de 7% de la population mondiale.
Les risques d’inondations, notamment en Europe et en Asie, seraient aggravés par les émissions de gaz à effet de serre (GES). La production de céréales, dont le riz, pourrait baisser de 2% par décennie, alors que la demande risque de s’élever de 14% d’ici à 2050.

Ces phénomènes arrivent au moment où la population du monde atteint un nombre sans précédent. La pression de la démographie, avec la diminution des ressources en eau et une production agricole en baisse créent les conditions d’une catastrophe. Elle ne serait plus seulement écologique et économique, mais également politique. Car tous ces facteurs sont la source de conflits.

C’est le mois prochain qu’à Berlin que ce rapport doit être publié. Il sera la base scientifique des négociations à Paris, l’année prochaine.
Ces quelques données donnent le contexte de la rencontre des chefs d’État et de gouvernement. 6 ans après la conférence de Copenhague, ce sera le moment décisif. Un échec, et c’est le risque de conséquences irréversibles pour le monde entier. Jamais depuis le début de l’Histoire, les dirigeants de l’humanité n’ont été face à une telle responsabilité.

J.B.

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