La plus grosse diversion

26 novembre 2009, par LB

Il y a trois semaines moins un jour, le vendredi 6 novembre, le président de la République a invité un millier de représentants des Outre-Mer à l’Élysée pour leur délivrer un message d’égalité et de fraternité républicaine à l’égard de leurs peuples. Après avoir tiré des enseignements de la crise de confiance exprimée par ces peuples envers la métropole et pris acte des conclusions des États-généraux de l’Outre-mer, il a invité les différents partenaires à repenser et à reconstruire des rapports basés sur le respect de la dignité et des différences car « la France sans l’Outre-mer, ne serait plus la France ».
Six jours après cette intervention présidentielle, le chef de l’UMP à La Réunion, Didier Robert, et son bras-droit ultra qui aggrave son image réunissaient leurs "ami(e)s", non pas pour voir avec eux comment appliquer les annonces du chef de l’État mais pour attaquer Paul Vergès et ses grands projets pour La Réunion, validés par le président de la République. Ils faisaient ainsi la démonstration qu’ils se moquent éperdument des propos présidentiels.

Le lendemain, le président de la Région faisait connaître son analyse des annonces de Nicolas Sarkozy une semaine plus tôt, en se félicitant de leurs aspects positifs et en exprimant des propositions pour avancer vers le développement durable. Et cinq jours plus tard, le dimanche 22 novembre, c’est le PCR qui tenait un grand rassemblement à La Possession pour exposer ses réflexions à la population.
Dans un cas comme dans l’autre, chacun a pu constater certes des regrets au sujet des propos tenus à l’Élysée mais aussi des points de convergences pour concrétiser les propositions émises dans l’intérêt des Réunionnais. Et tout le monde a pu noter le haut niveau des interventions afin de participer de façon responsable à un débat républicain.

Mais voilà que le lendemain, au lieu de poursuivre ce débat constructif, les ultras se lancent dans la plus grosse diversion politicienne de ces dernières années, en annonçant une remise en cause gouvernementale du projet de tram-train par le non-respect du principe d’égalité, à travers le refus de la dotation ferroviaire aux Réunionnais comme en métropole. Un vrai coup de poignard contre le président de la République…
De passage à La Réunion le vendredi 20, le ministre de l’Éducation nationale, porte-parole du gouvernement, avait pourtant déclaré sur les ondes de RFO que « le tram-train est un projet très important, le gouvernement y est très attaché, c’est un projet auquel nous tenons ». Mais contrairement à ce que pensent certains, "Kréol lé pa kouyon" et les Réunionnais ne tomberont pas dans le piège de cette minable diversion des ultras.

L. B.


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