La Préfecture et l’intérêt pétrolier

7 octobre 2008, par LB

Parfois, on se demande si la Préfecture de La Réunion est bien située à La Réunion, car la décision prise d’augmenter les prix des carburants est incompréhensible sur un territoire où 52% de la population vivent sous le seuil de pauvreté et doit, en outre, subir la cherté de la vie.
L’orientation de la mandature de l’actuel locataire de l’Elysée a été axée sur l’amélioration du pouvoir d’achat. Or, à aucun moment nous avons constaté une baisse de prix sur des produits essentiels. Tout augmente. Pire, c’est la Préfecture qui justifie ces augmentations !

Prenons le cas du carburant. Les compagnies pétrolières expliquent qu’elles sont en déficit. Les gérants de stations déclarent qu’il ne faut pas toucher à leurs marges bénéficiaires. En bout de chaîne, les consommateurs sont appelés à payer la note. Or, les consommateurs ne sont pas responsables du déficit des pétroliers. Si, un facteur extérieur, reconnu par tous, est venu perturber le bel ordonnancement, pourquoi un seul acteur doit supporter la crise ? D’où vient cette paresse intellectuelle, ou ce parti pris, qui anime les décideurs à la préfecture ?

N’était-il pas plus juste de faire supporter la charge sur l’ensemble de la filière ? Pourquoi un seul acteur doit payer pour les deux autres ? Pendant combien de temps encore le peuple devra-t-il accepter de subir l’absence de solidarité des corporations ? Comment l’Etat, garant de l’intérêt général, s’est-il fourvoyé en agent des intérêts des pétroliers et des gérants de stations services, unis pour la circonstance ?

L.B.


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