La responsabilité de l’État

20 janvier 2005

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Tous les indicateurs le disent : la population de l’île va continuer à augmenter jusqu’à atteindre le million d’habitants avant 2030. Cette population va avoir besoin de se déplacer, à l’intérieur de l’île et vers l’extérieur.
Adossé à l’envolée générale des transports aériens, notre tourisme est sur une projection de croissance estimée à 1 million de visiteurs vers 2015.
Que ceux-ci viennent ou non en Airbus 380 - ce qui ne serait pas sans poser d’autres problèmes par ailleurs (voir page 16) - l’entrée des touristes et leurs déplacements à l’intérieur de l’île vont exiger un niveau d’investissements bien supérieur à celui que nous connaissons.
C’est le moment que choisit le gouvernement français pour prendre, dans le débat sur le budget de l’Europe, une position comptable minimaliste qui, si elle l’emporte, mettra les RUP/DOM que nous sommes devant d’insurmontables difficultés.

Comment accepter que La Réunion supporte seule les conséquences d’un désengagement généralisé de l’État, tant au plan européen que dans ses responsabilités intérieures ? Les extensions portuaires ou aéroportuaires, les équipements ferroviaires, les T.C.S.P. (transports collectifs en site propre) relèvent partout, en France, de l’intervention de l’État.
Ni la négligence d’un fonctionnaire de l’Équipement, ni le laxisme d’élus à la C.C.I.R. (Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion), ne pourraient justifier que l’État n’assume pas ses responsabilités dans les domaines qui sont les siens.
C’est ce qu’il faut faire comprendre d’urgence à ceux qui sont encore dans des logiques d’affrontement entre Réunionnais.

Pascale David


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