Soutenir concrètement les planteurs de canne

La responsabilité des élus est engagée après l’appel de Paul Vergès

20 mai 2015, par J.B.

Les élus réunionnais ne peuvent plus se réfugier dans le silence devant la situation préoccupante des planteurs de cannes. Il s’agit quand même de l’avenir de l’économie et de la société réunionnaises.

Le Président de la République est venu a La Réunion en août dernier pour dire son accord sur les 38 millions d’aide supplémentaire qui seront nécessaires pour que toute la filière puisse continuer à exister. La ministre des Outre-Mer a confirmé. Mme la Commissaire Européenne a dit qu’elle soutiendra le dossier lorsque celui-ci sera examiné à Bruxelles.

À ce jour, le gouvernement français n’a pas encore envoyé sa demande de dérogation. Il compte le faire au dernier trimestre 2015. Pendant ce temps, la coupe sera terminée et il ne restera plus aux planteurs que leurs yeux pour pleurer, si le gouvernement se dérobe. Et, comme toujours, on cherchera qui est responsable. Pourquoi les élus sont-ils silencieux ?

Or, nous pouvons aider les planteurs a sortir de l’impasse. Il faut signer la Convention qui lie l’usinier et les planteurs, sous l’égide de l’Etat. La Convention de la campagne 2014-2015 n’est plus valable. Il faut signer avant de commencer à couper. Après c’est trop tard.

Les élus ont été surpris par la proposition lancée par Paul Vergès envers les planteurs. Il demande que les collectivités garantissent les 38 millions d’euros en question pour débloquer la situation et tranquilliser les planteurs inquiets. Ce montant n’est qu’une garantie. Nos collectivités ont l’habitude de garantir les emprunts des bailleurs sociaux. Combien de centaines de millions ? Ce montant de 38 millions est vraiment peu de chose comparé aux 5000 millions de dépenses engagées chaque année.

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