La responsabilité du changement

7 avril 2012, par J.B.

"2012 le changement, quel changement ? Par qui ? Pour qui ?", tel est le mot d’ordre adopté le 19 février dernier par la conférence extraordinaire du PCR.

Nous sommes aujourd’hui à 15 jours du premier tour de l’élection présidentielle, à 15 jours de la première étape du changement. Du côté de Sarkozy, c’est une ambiance de fin de règne. Son séjour à La Réunion l’a montré, il n’a rien à proposer de neuf. Il n’a pas eu un mot pour les Réunionnais qui souffrent. Pas un mot non plus pour son bilan, alors qu’il aurait pu expliquer qu’est-ce qui a fait que ses mesures n’ont jamais atteint leurs objectifs.
De retour en France, il n’arrive pas à apporter des éléments nouveaux dans le débat alors que son principal concurrent, François Hollande, avait présenté de nouvelles propositions la veille.
Sur le terrain, les forces du changement continuent de se renforcer. À Toulouse le Front de Gauche a encore réuni des dizaines de milliers de personnes. C’est dans l’opposition que se situe la dynamique.

À La Réunion, cette tendance est encore plus affirmée. C’est en effet dans notre île que Sarkozy avait fait son score le plus faible en 2007. Les conditions sont réunies pour que l’UMP soit encore plus réduite. Alors s’ouvrira une période propice au changement, favorable à la réalisation des projets de développement durable. Serons-nous alors à la hauteur de nos aînés ?

Rappelons que sitôt élus en octobre 1945, nos parlementaires avaient saisi l’opportunité d’une configuration favorable à l’Assemblée pour libérer La Réunion du statut colonial. Moins de 6 mois après leur élection, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche obtenaient le vote unanime de l’Assemblée pour l’abolition du statut colonial. S’ils avaient tardé de quelques mois de plus, tout aurait été remis en question.
Dès le lendemain de la présidentielle va aussi se poser cette question du changement. Et comme en 1946, la responsabilité de la relève politique sera d’agir sans tarder pour que la souffrance du peuple cesse le plus tôt possible. Avec 150.000 Réunionnais inscrits à Pôle emploi, le seuil de l’intolérable est dépassé depuis déjà bien longtemps.

J.B.


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