La responsabilité réunionnaise

17 janvier 2007

Une partie du débat dans les médias à propos de l’élection présidentielle est marquée par une sorte de mentalité d’assisté, cultivée par certains politiques. Ceux-ci essaient de faire croire aux Réunionnais que pour régler leurs problèmes, ils peuvent entièrement faire confiance à telle ou telle personnalité candidate à la présidence de la République. Ils tentent de nous persuader qu’il suffit de voter pour un(e) candidat(e) de telle ou telle étiquette (“droite”, “gauche” etc...) pour que nous soyons assurés d’aller vers un développement durable dans les années à venir.
Peut-on imaginer une attitude plus déresponsabilisante que celle-ci ? N’a-t-elle pas pour but de démobiliser au maximum les citoyens afin qu’ils remettent entièrement leur sort aux états-majors parisiens ?

Mais c’est faire fi de l’expérience des Réunionnais. Ils savent de plus en plus - parce qu’ils l’ont vécu pendant des dizaines d’années et qu’ils l’ont payé parfois très cher - que quel que soit le gouvernement, il faut toujours se battre, dans l’union la plus large, pour faire respecter nos droits.
Rappelons-nous la mobilisation pour l’égalité sociale entre Réunionnais et métropolitains. La réalisation de cette égalité est avant tout le résultat des luttes des Réunionnais.

Pour la conquête de l’égalité collective entre La Réunion et la métropole, condition essentielle pour résoudre nos problèmes les plus cruciaux, il en est de même. Elle se fera grâce à la mobilisation solidaire des Réunionnais, au-delà - et dans le respect - de leurs différences d’opinions.
Voilà pourquoi nous devons unir nos forces pour faire accepter nos propositions par les candidat(e)s. C’est cela la responsabilité réunionnaise.

L. B.


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Messages

  • EN tant que militante du PCR, citoyenne reunionnaise et franco- européenne, je vous rejoinds entièremment. Plus que jamais, nous devons reunir ttes les forces politiques pour cette élection présidentielle et faire comprendre aux futurs candidants que nous nous battons pour développer notre île et offrir à chaque habitant un cadre de vie où le chômage, la misère, la pauvreté, l’endettement, la mal vivre ne soient plus d’actualité. Nout candidat, c’est notre programme, un programme qui a déjà été appliqué avec la signature des grands chantiers qui permettront à chaque réunionnais d’être sur le même pieds d’égalité que nos confrères métroploitains dans le domaine des déplacements. Oui, tous les maires doivent se concerter et voir adopter ce principe de la responsabilité reunionnaise car le Nouveau Contrat social est indispensable pour apporter un développement durable à la Reunion. Arrêtons de nous focaliser sur tels ou tels partis à la Réunion, désormais il faut raisonner en terme de projet commun, de rassemblement , d’alliances politiques et aller soumettre nos idées ensemble pour la même cause : met en l’air nout île. Allons donner un sens réunionnais à cette élection présidentielle,la Réunion, c’est notre maison, les habitants, c’est notre famille, entre famille y bataille pas.

    • Oui mais peut être n’y arriverons nous pas avec le statut de département, fût il accompagné d’un droit à l’expérimentation qui représente ni plus ni moins qu’un frein à ce meilleur partenariat que constituerait la redéfinition du statut juridique de notre territoire par rapport et au sein de la France... Le droit "d’expérimentation" renvoie à une perception d’immaturité locale et nationale, locale d’une part parce que nous ne sommes pas en mesure d’exiger plus et/ou mieux de l’Etat, dans la logique de l’amendement de qui vous savez et de ses conséquences sur la gestion de nos caractéristiques sociales, démographiques, économique ; et nationale d’autre part en raison d’un immobilisme des hauts fonctionnaires locaux et parisiens, l’exemple de la gestion du chick et des questions sociales réunionnaises, s’il fallait ne se référer qu’au préambule du NCS (constats) le démontre factuellement...

      Aussi, ne faudrait il pas se placer dans une politique plus revendicative pour alerter l’opinion ?

      Ne devrait on pas augmenter le temps d’antenne de certaines radios à la population pour la contribution au débat ?

      La question de la sensibilisation et la volonté de ne pas occulter certains débats irrésolus (sur rém, emploi local, politique d’expatriation, ..) à la veille de l’élection nationale coïnciderait-elle à ce moment précis où l’opinion sait se mobiliser grâce à son vote ?

      D’ici à vous lire ..

  • faisons une hypothèse, celle qui consisterait à situer la Réunion dans une situation de plein emploi, et de rémunérer les 100 000 chômeurs réunionnais sur la base du SMIC.

    100 000 x 12 mois x 1500 euros brut, charges patronales comprises = 1 800 000 000 euros.

    sachant que les fonctionnaires touchent une sur rém (40% de sur rém en hypothèse), et que 35% des travailleurs actuels sont fonctionnaires ou assimilés :

    1 800 000 000 x 35% x 1,4 = 882 000 000 euros x coefficient de salaire moyen de la fonction publique et assimilés / SMIC (base 1500 euros brut mensuel)

    Cette masse salariale injectée directement par l’Etat et les services décentralisés (Région, Département, Commune, organismes parapublics, hôpitaux, ...) contribuerait à générer directement de l’emploi (augmentation des besoins de consommations, logement, etc...)

    Reste à trouver la création de richesses issus de la sphère privée ..

    Tout cela pour montrer que :
    1) le plein emploi est illusoire à la Réunion, il y aura toujours un chômage de masse incompressible
    2) l’arbitrage entre dépenses publiques de fonctionnement et d’investissement doit s’équilibrer pour ne pas empêcher que trop de fonctionnement tue l’investissement et que de mauvais investissements tuent l’investissement (basculement des eaux de l’est vers l’ouest par exemple)
    3) des efforts restent à accomplir en matière de fiscalité afin qu’en plus d’un niveau constant de transferts Métropole vers Réunion que l’on observe depuis la Départementalisation, la totalité de la fiscalité réunionnaise soit affectée à la Réunion.


Témoignages - 80e année


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