« La Réunion est en avance »

9 août 2007, par LB

Parmi les différentes conditions d’un développement acceptable, figure en bonne place une culture favorisant le plein épanouissement identitaire et humain de chacun. À travers notamment la promotion de la diversité et de l’unité culturelles.
Ces derniers jours, nous avons vécu des événements montrant - comme d’autres tout au long de l’année - les atouts extraordinaires de La Réunion dans ce domaine : la richesse et les potentialités de son identité culturelle.

Nous parlons du festival de musique Sakifo et des fêtes de Guan Di. Mais nous pourrions citer aussi le Dipavali, l’Eid Ul Fitr, le 20 Désanm etc. Toutes ces manifestations publiques, comme notre vécu quotidien - imprégné par le métissage familial, la langue, la littérature et la musique créoles, la “kuizine péi”, le syncrétisme religieux, notre mémoire historique, le sentiment identitaire réunionnais... -, tout cela est l’expression d’une culture réunionnaise unique au monde.
Mardi soir, au “village des Hans” à Saint-Denis, le chercheur en philosophie et conseiller régional Radjah Véloupoulé a souligné toutes les chances que représente cette culture pour construire une société meilleure. C’est pourquoi « nous devons assumer et renforcer notre interculturalité réunionnaise », a-t-il dit. « C’est un moyen indispensable pour dépasser les séquelles et les survivances de la colonisation, de l’esclavage, de l’engagisme et de l’assimilation ».

Cette interculturalité, faite à la fois d’échanges, de créolisation, de créativité plurielle et d’ouverture au monde, a séduit la conférencière Anne Cheng, spécialiste de la Chine. Pour elle, « La Réunion est en avance sur le reste de l’humanité ».

L. B.


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Messages

  • POUR UN PARTAGE DE MEMOIRES
    (TEXTE SAISI SUR UN CLAVIER ANGLAIS)

    Ces propos, frappes au coin du bon sens, indiquent que votre pays met en exergue une qualite fondamentale : la diversite culturelle sur un mode dialogique, egalitaire et empreint d’humanisme.
    Maurice dernierement, apres de longues annees de non-dit, commence s’atteler a cette tache incontournable, qui consiste en la discursification des memoires d’un point de vue relationnel, complementaire, et non plus sous l’angle de "ma douleur est plus lourde historiquement que la tienne".
    J’ai tenu une conference de presse sur ce paradigme a Port-Louis, sous l’appelation "Partage de memoires", sous l’egide de la Route de l’esclave, Unesco, afin de promouvoir ce dialogue interculturel entre engagisme et esclavage.
    Nous avons pour objectif de faire de la region indiaoceanique un haut-lieu de cette mise en relations, et je serai heureux de partenaires sur La Reunion.
    Les recentes declaRAtions de Jocelyn Chan Low, historien a l’Universite de Maurice et de Vijaya Teelock, ex-presidente de lAapravasi Ghat, me ravissent, car ils refletent ce travail pour lequel je me bats depuis une vingtaine d’annees.
    Je demeure a l’ecoute de vos lecteurs et lectrices, des responsables et des intellectuels reunionnais, afin que nos histoires soient des champs d’espoir et non des chants de sirenes, mortiferes et corveables a souhait.
    J’ouvre donc ce projet a l’ile soeur par le biais de votre journal.
    Bien a vous,
    Dr Khal Torabully
    Responsable de ’Partage de Memoires’
    Sous l’egide de l’Unesco (Route de l’esclave)


Témoignages - 80e année


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