La Réunion sans préfet : une situation rare

28 juin 2005

Nommé directeur de cabinet de François Baroin, nouveau ministre de l’Outre-mer, Dominique Vian a quitté il y a maintenant plus de trois semaines, ses fonctions de préfet de La Réunion pour occuper ses nouvelles fonctions. Fidèle à l’image qu’on connaissait de lui, l’ancien locataire du Barachois est parti en toute discrétion.
Or, il n’a toujours pas été remplacé. Depuis son départ, deux Conseils des ministres se sont tenus et son remplaçant n’a toujours pas été désigné. Sans doute le sera-t-il ce mercredi.
C’est une situation assez rare que vit notre île en ce moment. Les traditions républicaines veulent que la continuité de l’État soit assurée.
Il est vrai qu’avant de partir, Dominique Vian a signé une lettre où de larges délégations ont été attribuées au secrétaire général de la Préfecture. La situation n’est pas sans poser problème.
On l’a vu encore récemment avec le rejet de la candidature de Didier Dalleau à la cantonale de Saint-Philippe. Le candidat malheureux a contesté cette décision devant le Tribunal administratif en s’appuyant sur le fait que le secrétaire général de la Préfecture qui lui avait notifié le refus préfectoral de sa candidature n’avait pas reçu mandat pour cela.
L’absence d’un préfet ne signifie pas pour autant que l’État est totalement absent de la vie politique locale. Hier, par exemple, une réunion de travail se tenait en préfecture pour examiner la situation créée avec les propositions de réforme de l’OCM-sucre.
Il n’en reste pas moins qu’une telle situation ne peut perdurer.

J. M.


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